L'Organisation nationale des éditeurs de livres (Onel) a appelé lundi dernier à Alger par la voix de son président, Mustapha Kalab Dhabih, a être associée à l'élaboration des textes d'application de la loi sur les activités du marché du livre adoptée en 2015. Kalab Dhabih, qui présentait à la presse le programme annuel d'activités de ce syndicat d'éditeurs créé en décembre 2014, a indiqué que l'Onel avait demandé au ministère de la Culture « de consulter les organisations syndicales » au lieu de « se limiter à quelques éditeurs » pour l'élaboration des textes d'application, pour « éviter les carences » qui entachent, selon lui, la loi sur le livre et pour laquelle son syndicat n'avait pas été consulté, dit-il. Le président de l'Onel fournit, à ce titre, l'exemple de l'instauration du prix unique pour le livre, une mesure qu'il estime « inapplicable dans l'état actuel du marché algérien ». Avec le Snel (Syndicat national des éditeurs du livre), l'Onel est la deuxième organisation syndicale à représenter des éditeurs agréés en Algérie. Dans un entretien à l'APS en janvier dernier, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a indiqué que son département avait entamé l'élaboration des textes d'application relatifs à la loi sur les activités et le marché du livre. Mihoubi estimait que l'application de la loi sur les activités et le marché du livre permettrait de mettre en place un cahier des charges, d'accéder à « plus de professionnalisme » dans le secteur et d'écarter les « éditeurs conjoncturels ». Le premier responsable de l'Onel, — qui regroupe une quarantaine d'éditeurs privés et publics — a, par ailleurs, déploré que le syndicat n'ait « pas été associé à l'élaboration du cahier de charges pour les éditeurs ». A la question de l'APS sur la représentation de l'Onel au sein du conseil d'orientation du Centre national du livre (Cnl), toujours pas activé depuis sa création en 2009, Kalab Dhabih a répondu que le syndicat « avait proposé deux noms (parmi les membres du bureau de l'Onel) au ministère de la Culture », une proposition restée « sans réponse à ce jour ».