Dans cet entretien, le président de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), Sefiane Hasnaoui, qui est également le vice-président du groupe Hasnaoui, auquel est affiliée la marque Nissan Algérie, s'exprime sur l'opération d'attribution des licences d'importation des véhicules. Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a signé les licences d'importation des véhicules. Que pensez-vous du déroulement de l'opération, notamment les nouvelles mesures prises concernant les quotas et la valeur plafonnée ? Il est d'abord positif d'avoir enfin une visibilité. Ceci permet de rassurer les acteurs du secteur, leurs collaborateurs et leurs partenaires. Néanmoins, le mécanisme d'attribution des quotas est flou et ne permet pas de s'assurer d'un traitement transparent et équitable. Il est bien entendu naturel pour le gouvernement de veiller aux finances du pays et nous comprenons parfaitement la nécessité de rationalisation les importations. Par contre, comme il a été justement rappelé par le comité en charge de l'attribution des quotas, des critères justes et équitables doivent être retenus. A la lecture des quotas attribués, de nombreux doutes existent. L'AC2A a proposé à plusieurs reprises sa contribution technique, malheureusement sans retour. Ce manque de communication entretient la méfiance. Qu'en est-il du quota de Nissan ? Le volume attribué à Nissan Algérie est de 830 véhicules. Nous sommes surpris et persuadés qu'il s'agit d'une erreur de calcul. Le comité a été saisi et nous attendons une réponse. Puisque cela ne reflète en aucun cas la réalité de notre entreprise. Ni en termes d'historique de flux ni d'emplois ou de contribution au budget de l'Etat. Critères, je le rappelle, mis en avant par le comité en charge de l'attribution des quotas. Il est important de partager en toute transparence la méthodologie de calcul des quotas afin de s'assurer d'un traitement équitable dans l'intérêt général. Le ministre du Commerce a annoncé que le volume des importations de véhicules a été réduit à 83.000 au lieu des 152.000 prévus. Quel en est l'impact sur les concessionnaires ? L'impact sur l'emploi est immédiat et nous nous attendons à la faillite de nombreuses entreprises.