Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré, vendredi dernier, inquiet des liens tissés par Boko Haram avec le groupe Daech. Dans une déclaration unanime adoptée deux ans après l'enlèvement des lycéennes de Chibok, les 15 pays membres soulignent que « les activités de Boko Haram continuent de compromettre la paix et la stabilité en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale ». Le Conseil « se félicite de l'initiative capitale » prise par le président nigérian d'organiser un sommet régional sur la sécurité. Le Conseil « exige que Boko Haram s'abstienne immédiatement et sans équivoque de toute violence » et qu'il libère immédiatement et sans condition toutes les personnes enlevées. Il considère que certaines de ses exactions « pourraient constituer des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ». Il se dit par ailleurs « gravement préoccupé par l'ampleur alarmante de la crise humanitaire (...) dans la région du Lac Tchad ». Le Conseil se félicite, enfin, que le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad « aient repris de nombreux territoires à Boko Haram en créant une Force multinationale mixte ».