Beaucoup d'élèves ne se contentent pas des cours donnés en classe. Ils renforcent leur apprentissage et les révisions par le recours aux cours particuliers. Pour Elidya, qui va passer l'examen du baccalauréat, filière gestion économie, au lycée Salah-Louanchi d'Aïn Benian, c'est le moment de réviser tous les cours. « Je passe actuellement le bac blanc, ce qui me permet de réviser toutes les matières et me préparer pour l'examen final », dira-t-elle. Elle a opté pour des révisions en solo. « Je ne veux pas travailler en groupe de peur de me relâcher et de passer mon temps à discuter », a-t-elle souligné. Elle préfère s'enfermer et mettre seule en place un plan de travail. « Commencer le plus tôt possible les révisions me permet de prendre mon temps et d'éviter la pression et le cumul des leçons à apprendre », a-t-elle précisé. Pour elle, les préparatifs du bac blanc constituent une belle opportunité de se jauger. « Le bac blanc est une sorte de révision puisqu'il vient juste avant l'examen final et englobe tout ce qui a été fait durant l'année scolaire », a indiqué la jeune fille. « J'alterne les matières difficiles avec celles que je maîtrise le mieux », dira-t-elle. Et de poursuivre : « La comptabilité, les mathématiques et l'économie demandent de la réflexion. » Pour Kenza, qui passe son examen de baccalauréat filière langues au lycée Ahmed-Bouamrane, il y a trop de matières. « L'histoire géographie demande du parcœurisme », dira-t-elle. Raison pour laquelle, elle a choisi de fixer un temps pour chaque matière. Elle a éteint son téléphone portable, mis de côté son ordinateur et sa tablette. L'idéal pour elle est de réviser très tôt le matin et mettre à profit l'après-midi pour faire du sport ou lire, histoire de décompresser. « De la sorte, dira-t-elle, j'arrive à mieux identifier les cours les plus importants, particulièrement ceux des matières à fort coefficient. » « Après chaque exercice résolu ou cours assimilé, je marque une pose de 10 à 15 minutes », indiquet-elle. Pour elle, il est primordial de bien travailler lors de l'examen blanc. « Cela me permet de corriger les erreurs commises, de détecter mes faiblesses comme la mauvaise gestion du temps, la lecture trop rapide des énoncées », dira-t-elle. Pour notre interlocutrice, l'examen blanc permet d'éviter de reproduire les mêmes erreurs. Hichem, candidat au BEM au CEM El Djamila, a opté pour le travail en groupe. Pour lui, réviser avec ses camarades est stimulant. « Nous sommes un groupe de quatre, nous avons mis au point un système de quiz », indiquera-t-il. Il explique que chacun révise de son côté et quand ils se rencontrent, ils se posent des questions. Cela permet, selon Hichem, de s'entraider et de mieux comprendre les cours. Yanis, de son côté, passe l'examen de 6e, ce qui rend sa maman anxieuse. L'écolier est serein et très sûr de lui vu les excellents résultats qu'il a eu durant les deux derniers trimestres. Pour l'encourager, sa maman lui a consacré tout un espace de travail à la maison. C'est elle qui gère son programme de révision. « J'ai mis en avant les matières dites essentielles, à savoir les mathématiques, l'arabe et le français », dira-t-elle. « J'ai résumé l'essentiel des cours à apprendre de façon à ce qu'il puisse répondre intelligemment », a-t-elle ajouté.Cette maman est contre le travail de groupe. Pour elle, un élève en classe d'examen doit se concentrer sur son travail et s'éloigner de la distraction. Des candidats se rabattent sur les cours particuliers pour être prêts le jour « j ». Cependant, il faut y mettre le prix. Il y a ceux aussi qui préconisent les révisions sur les sites internet. En effet, des sites gratuits proposent des exercices et apprennent aussi comment gérer les cours et comment s'entraîner en temps réel. Adopter une bonne hygiène de vie L'hygiène de vie joue aussi beaucoup dans le processus de la révision des cours. Certains parents rencontrés sont vigilants quant au rythme de révision adopté par leurs enfants et jouent la carte des bons repas aux heures fixes, veillent sur les heures de sommeil, interdisent les révisions tardives. « Les repères sont très importants, sinon, gare à la saturation ! », estime Hamida, maman de Younès qui est candidat au brevet d'enseignement moyen. Par ailleurs, pour faire face à la pression à l'approche de chaque examen, des parents, les mères principalement, font appel à la « roqya » alors qu'elles devraient s'adresser à un psychologue. Mais il est admis qu'il n' y a pas de miracle dans la réussite scolaire.