Après le préavis de grève lancé par le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) pour une journée de grève, hier, qui a été organisée au CHU Mustapha-Pacha et d'une autre prévue le 23 mai, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a organisé, hier à Alger, une conférence de presse pour éclaircir la situation concernant les revendications des praticiens. Hadj Benchrik, directeur des relations humaines, qui a animé cette conférence, a tenu à souligner que « le dialogue n'est pas interrompu, chaque semaine il y a une réunion », et que les représentants du syndicat n'ont pas le droit « d'exiger les interlocuteurs avec qui ils vont dialoguer. La réception des syndicats ne relève pas des missions du ministre ». Selon lui, le SNPSP a été convié à une réunion de conciliation le 12 avril à laquelle étaient présents les représentants de la Fonction publique et ceux du secteur du Travail, mais le syndicat a refusé d'y assister et en exigeant la présence du ministre. Pour étayer ses propos, il a fait savoir que plus de quinze réunions ont été organisées en 2015 avec les représentants du bureau national des syndicats, y compris des rencontres avec le ministre de la Santé, et ce, pour la prise en charge des préoccupations de tous les partenaires sociaux. Une commission de conciliation présidée par un chargé d'études et de synthèses du cabinet et composée de cinq directeurs centraux s'attelle à traiter les revendications des syndicats de la santé qui sont au nombre de 19. « Toutes les revendications du SNPSP ont été prises en charge à l'exception de deux dossiers », a affirmé Hadj Benchrik. Il s'agit de la préservation du reliquat de l'ancienneté pour les praticiens concernés par la non-application de l'article 19 du décret 09-393 du 24 novembre 2009. A ce sujet, le représentant du ministère a fait savoir que le reliquat de l'ancienneté n'est pas mentionné dans la Fonction publique ni dans les statuts particuliers et que, de ce fait, il n'est pas possible de satisfaire cette préoccupation. Concernant le point relatif à l'assainissement de la situation financière induite par les résultats du concours d'accès aux grades organisé le mois de juin dernier, Benchrik a indiqué que « le manque de fonds a retardé le paiement », affirmant que « cela se fera au courant de l'année 2016 ». S'agissant de la mise en place de moyens et de mesures pour la protection des professionnels dans les établissements de soins, ce responsable a fait savoir que le problème de sécurité ne concerne pas uniquement le secteur de la Santé. Néanmoins, « le ministère a initié un projet avec Des entreprises privées », a-t-il souligné. En ce qui concerne l'alignement entre ancien et nouveau diplôme pour les pharmaciens et chirurgiens-dentistes avec classification du doctorat sur la grille des salaires de la Fonction publique, Benchrik a précisé qu'il leur faut une formation d'une année supplémentaire et que cette formation relève du ministère de l'Enseignement supérieur.