Dans le but de dynamiser le marché financier et de booster les opérations boursières, la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) a ouvert, hier, son point bourse, le premier du genre. Un espace qui sera géré directement par les intermédiaires en opérations de Bourse et les professionnels agréés pour le placement de valeurs mobilières cotées en Bourse ou émises par appel public à l'épargne. Selon le président-directeur général de la Badr, Boualem Djebbar, ce point bourse permettra aux épargnants de connaître toutes les informations inhérentes aux transactions réalisées au niveau de la Bourse d'Alger. « Ce service est doté des équipements nécessaires et des informations utiles. Il permettra à tout demandeur, acheteur ou vendeur de titre d'avoir des informations et des données sur toute société entrée en Bourse », a-t-il affirmé, indiquant qu'un personnel spécialisé a été mobilisé « pour un meilleur accompagnement du client ». A en croire le directeur de la Badr, l'épargnant n'a rien à craindre quant à ses investissements, d'autant qu'au niveau de ce point bourse, toutes les informations nécessaires sur l'émetteur des titres et la société elle-même introduite en bourse sont mises à sa disposition, tout en lui fournissant les explications de base utiles sur le fonctionnement de la Bourse. Une manière de le rassurer quant à la santé financière de la société dans laquelle il veut investir. Le point bourse, fruit d'une collaboration entre l'Association des banques et établissement financières (Abef) et la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob), a pour rôle essentiel de dynamiser le marché financier à « travers une meilleure approche de la relation entre les intervenants et les investisseurs ». Selon de le PDG de la Badr, l'expérience de ce point bourse sera généralisée à d'autres agences au niveau national. Pour sa part, le président de la Cosob, Abdelhakim Berrah, a souhaité que les autres banques emboîtent le pas à la Badr pour aider à « l'émergence d'un vrai marché financier à la hauteur de l'économie nationale ». Selon lui, le marché boursier a connu ces derniers mois une sorte de frémissement, mais avec l'introduction de nouvelles sociétés en bourse, ce dernier va connaître un rebondissement. Encore faut-il, a-t-il mentionné, développer la culture boursière d'un côté, et prendre en charge la question liée à la liquidité du marché financier, de l'autre, « pour donner à la bourse son dynamise attendu par tous les acteurs ». Il a rappelé que l'initiative de la Badr coïncide avec le lancement le 15 mai dernier de la souscription d'actions de la cimenterie d'Aïn El Kebira- SCAEK. La première sur la liste composée de huit entreprises publiques arrêtée par le gouvernement pour l'entrée en bourse. Il s'agit, entre autres, de la banque CPA, de la compagnie d'assurances CAAR, de Cosider et de l'entreprise Hydro-Aménagement. Pour le secteur privé, il a cité la souscription dernièrement de Biopharm qui, selon lui, est une « réussite », d'Alliance assurances et de NCA Rouiba. Par ailleurs, la Badr a lancé deux nouveaux produits d'épargne sans intérêt dont l'un est destiné aux enfants et l'autre aux fellahs.