Alors qu'aucune demande d'autorisation de réunion ou de manifestation publique en dehors de la capitale n'a été enregistrée à travers l'ensemble des autres wilayas, selon le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, des manifestations ont eu lieu à travers certaines villes. A Annaba, une trentaine de jeunes, dont une majorité d'étudiants de l'Institut de la nutrition, de l'alimentation et des technologies agroalimentaires, ont été dispersés sans incident, alors qu'ils tentaient de se rassembler au centre-ville de Constantine. Ce groupe de jeunes qui s'est vu confisquer les quelques banderoles dont il s'était muni pour manifester, profitant de l'appel à une marche dans la capitale, a été dissuadé par le président et des membres d'une association locale d'aide aux malades, qui l'a convaincu de renoncer à son action. Les étudiants qui avaient observé une grève en janvier dernier exigent notamment que leur diplôme soit reconnu par la Fonction publique. Sur le cours de la Révolution qui connaît ordinairement une grande affluence, une action de protestation prévue par des dizaines de jeunes qui tentaient de se rassembler pour manifester, sans banderoles ni mot d'ordre, a été empêchée, tandis qu'un dispositif de sécurité, déployé la veille, était toujours en place en milieu de journée. A Oran, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées à l'appel des initiateurs de la marche du 12 février. Les manifestants qui se sont rassemblés à la place du 1er Novembre ont scandé, entre autres, des slogans en faveur de la levée de l'état d'urgence, la restitution des libertés publiques et la libération des détenus lors des manifestations. Ils ont ensuite tenté une marche à travers les artères d'Oran, qui a été empêchée par les forces de l'ordre déployées sur les lieux, et qui ont interpellé une dizaine de manifestants récalcitrants.