Le Parlement aura donc du pain sur la planche durant ces deux prochains mois et ce, avant la clôture de cette session, prévue pour le mois d'août. Le président de la République a donné son aval concernant la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale et du Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux Chambres et le gouvernement. Le Parlement se doit ainsi de se mettre en conformité avec la nouvelle loi fondamentale du pays en adoptant d'abord cette loi organique se rapportant à son fonctionnement et ce avant de revoir aussi les règlements intérieurs des deux Chambres parlementaires. C'est de là que seront engagés les débats autour des autres projets de loi adoptés également par le Conseil des ministres. Le président de la République a appelé le Parlement à statuer « sans délais » sur ces deux projets de lois organiques pour permettre leur entrée en vigueur. Il a aussi insisté sur la mise en place de la haute instance indépendante chargée de la surveillance des élections qui devra être opérationnelle en prévision des élections législatives et locales de 2017. Par ailleurs, le Conseil des ministres a examiné et approuvé un avant-projet de loi fixant la composition et les modalités de désignation des membres du Conseil national des droits de l'homme, ainsi que les règles relatives à son organisation et à son fonctionnement. Cette instance devra remplacer la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, comme l'avait souligné son président, Me Farouk Ksentini. Il sera question en effet de renforcer les droits de l'homme en Algérie par la mise en place de cet organe indépendant, placé auprès du président de la République. Mohamed Djamai, président du groupe parlementaire du FLN, a déclaré que ces projets de loi sont de nature à booster davantage le travail législatif. Les députés auront à étudier ces textes de loi dont l'adoption est nécessaire pour entamer la prochaine session en toute « légalité ». Pour ce qui est de la mise en place de la haute instance de surveillance des élections, il a affirmé que cette instance devra faire taire définitivement les adeptes de la surenchère électorale. Nabil Yahiaoui, chargé de communication du parti TAJ, a salué l'adoption par le Conseil des ministres de ces projets de loi concernant le système électoral. Ce qui prouve « que le chef de l'Etat veille à ce que les scrutins soient organisés en toute transparence et démocratie », déclare-t-il, en soulignant que le Parlement devra se lancer dans un grand chantier dans les prochains jours afin d'étudier les textes en question. La balle est dans le camp des députés afin d'apporter des améliorations à ces projets susceptibles de consolider davantage le processus électoral en Algérie, ajoute-t-il.