La sécurité sociale étant la priorité des priorités pour tout artiste dépourvu d'un statut juridique, le conseil s'est mobilisé, depuis sa création en 2015, à travers une vingtaine de wilayas (Annaba, Adrar, Mostaganem, Guelma, Béchar...). Il a privilégié le contact direct avec les concernés. « Dieu merci, avec cette nouvelle législation, le travail d'artiste est reconnu juridiquement comme une profession et non pas seulement à titre de passion ou de talent. Il s'agit d'une mesure historique », soutient Bendamèche. Selon lui, « le conseil qu'il préside ne s'arrêtera pas en si bon chemin ». Une fois réglée la question de la protection sociale, les membres du Cnal se pencheront sur une nouvelle phase du décret de février 2014 portant sur le statut de l'artiste. Cette partie, régie par l'article 11 du décret, concerne le droit à la retraite accordé aux artistes âgés entre 65 et 70 ans. Ce chantier est actuellement en préparation et touchera probablement quelque 2.000 personnes. Evoquant les perspectives du Cnal, il a indiqué que « ses membres projettent dès cette année de mettre sur pied la seconde partie du statut de l'artiste tel qu'il est édicté dans le décret : les relations de travail entrant dans le cadre du fonctionnement du statut ». « Notre but est de pouvoir arriver à régler toutes les questions juridiques liées au métier de l'artiste », ajoute le président du Cnal. « L'ensemble de ces chantiers s'effectue dans un cadre de coopération entre les ministères de la Culture et du Travail », révèle-t-il. Bendamèche affirme que la politique d'austérité prônée et appliquée par la tutelle ne touche en rien le travail du Cnal. « Le statut de l'artiste est un droit acquis. C'est le fruit de l'engagement du ministère de la Culture à couvrir socialement et juridiquement la corporation », assure le même responsable.