L'initiative de paix envisage des relations normalisées des pays arabes avec Israël dans le cade d'une paix globale comprenant un retrait israélien des Territoires palestiniens, et du plateau du Golan conquis sur la Syrie en 1967 ainsi qu'un règlement de la question des réfugiés palestiniens. Netanyahu, qui s'exprimait, lundi dernier, lors d'une réunion fermée des ministres de son parti, le Likoud, a affirmé, selon des médias, que « s'ils (les pays arabes) présentent leur proposition de 2002 en disant c'est à prendre ou à laisser, nous leur dirons, on laisse ». « L'initiative arabe dispose de bonnes bases. Mais il est clair qu'elle doit être actualisée afin de tenir compte des changements qui se sont produits dans la région ces dernières années », a-t-il ajouté. Netanyahu a estimé que cette initiative pouvait être « pertinente » pour la partie israélienne, « à condition que soient supprimées certaines de ses exigences », sur les retraits israéliens et les réfugiés palestiniens. « Parallèlement, il faut promouvoir l'idée d'une rencontre régionale menant à la normalisation des relations avec les pays arabes et un règlement du conflit avec les Palestiniens », a-t-il ajouté. Netanyahu s'oppose à l'initiative française Pourtant, pour s'opposer à l'initiative française d'organiser, avant la fin de l'année, une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient, le Premier israélien avait présenté, fin mai, l'initiative de paix arabe comme une possible alternative. Son ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, avait lui aussi, lors de son entrée en fonction, tenté de rassurer la communauté internationale en soulignant qu'il y avait « quelques éléments très positifs dans l'initiative arabe pour permettre de mener un dialogue très sérieux avec tous nos voisins ». Cependant, la nomination de ce dernier est perçue comme une entrave aux efforts de paix, le chef du parti d'extrême droite, Israël Beitenou, ayant toujours affiché sa politique pro-colonisation. L'Autorité palestinienne, elle, a dit voir dans le nouveau gouvernement israélien en gestation « une vraie menace d'instabilité et d'extrémisme dans la région ». La visite en Cisjordanie de Nabil Arabi reportée Par ailleurs, la visite en Cisjordanie du secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Arabi, prévue hier, a été reportée jusqu'à nouvel ordre, selon un communiqué officiel palestinien. Arabi devait à l'origine se rendre à Ramallah, lundi, pour un entretien avec le président Mahmoud Abbas, mais cela avait déjà été repoussé d'un jour. La présidence palestinienne n'a pas clarifié la raison de ce report. Plus tôt, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Reyad al-Malki, avait déclaré sur la radio « Voice of Palestine » que ce report était dû à des difficultés de coordination avec Israël pour assurer la visite de Arabi à Ramallah. Le chef de l'organisation panarabe devait s'entretenir avec la partie palestinienne sur l'initiative de paix française et sur les efforts de coordination afin de tenir une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.