Alger ne manquera pas de lait en ce mois de ramadan. Avec une production quotidienne estimée, en moyenne, à 480.000 litres, quantité assurée par Colaital, elle devra répondre à la demande. Le directeur général de Colaital, Nadir Benyezzar, se montre rassurant. Selon lui, la production est à la hausse depuis le mois de janvier 2016, alors qu'elle avoisinait les 450.000 litres par jour l'exercice dernier. En termes de chiffres, il avance un total de 153 millions de litres de lait produits en 2015. La poudre de lait, dit-il, est quant à elle fournie par l'Onil de Boufarik. Ici, la poudre est disponible et en grand stock permettant d'alimenter les laiteries. Benyezzar déplore l'importation de la poudre de lait qui, selon lui, constitue une contrainte majeure au développement de la production laitière nationale qui pâtit aussi d'un déficit. Selon lui, elle est principalement importée de Nouvelle Zélande, de France et d'Uruguay. Elle est cédée, dit-il, à 157 DA le kg, étant donné qu'elle est subventionnée. Pour rappel, Colaital emploie 450 travailleurs qui assurent un cycle de production en 3x8, pour desservir les wilayas d'Alger en tête, Blida et Tipasa. Pour assurer une meilleure distribution de ce produit, l'entreprise s'est dotée de 10 nouveaux camions. « L'année 2017 connaîtra l'acquisition d'un nouveau matériel dont de nouveaux moyens de transport pour assurer la production du lait et de ses dérivés, assurer une meilleure couverture », annonce le même responsable. Celui-ci se félicite de l'abondance, particulièrement en cette époque de l'année où les consommateurs sont de plus en plus exigeants. Les raisons ? Il explique que Colaital est présente actuellement au niveau de quatre marchés de proximité, celui de l'UGTA, Birtouta, la Safex et le nouveau point de vente de Birkhadem, inauguré il y a quelques jours . Mieux encore. L'abondance de lait est due notamment aux 442 éleveurs conventionnés avec Colaital et qui disposent, selon le même responsable, de 4000 vaches laitières et collecteurs. Ces derniers travaillent directement et exclusivement avec l'entreprise. « La stratégie de cette filière est de renforcer son armada en vaches pour augmenter la collecte, trouver d'autres éleveurs et autres collecteurs notamment », indique-t-il. Il signale que le lait de ces vaches est de qualité du fait de leur alimentation dans des espaces naturels. L'investissement dans ce créneau est aussi générateur de postes d'emploi. Selon lui, le renforcement de la collecte permettra de toucher d'autres wilayas et d'atténuer la tension. Aussi, Colaital fait l'objet actuellement de travaux de réhabilitation, en plus des investissements, dont 95% sont réalisés et seront finalisés fin 2016. Selon son directeur général, le but est d'améliorer la qualité du lait pasteurisé, conditionné en sachet (LPC) subventionné par l'Etat et dont le coût est à 25 DA. Il note que trois autres types de lait sont produits. Il s'agit du lait de vache entier à 28% de matière grasse, du lait partiellement écrémé à 15% et du lait entièrement écrémé à 0% de matière grasse. S'y ajoute la production de bœur, de crème fraîche, de petit-lait, de lait caillé, de yaourts et de fromage. « Nous sommes en train de revenir aux anciennes productions », fait savoir Benyezzar. Pour rappel, la production locale en lait reste relativement faible malgré les efforts des ppuvoirs publics. Celle-ci n'atteint pas le milliard de litres annuellement alors que l'objectif à atteindre est l'autosuffisance en 2019. La politique menée actuellement vise à limiter l'usage de la poudre de lait importée aux seuls produits dérivés.