Elu en février pour succéder à Sepp Blatter, Infantino a eu « un entretien très positif et constructif avec Diego Maradona », vendredi dernier à Paris, a indiqué la Fifa, confirmant une information du journal suisse Blick. « Il est important que de vraies légendes du football comme Maradona s'intéressent à l'avenir de ce sport et s'impliquent dans la promotion et le développement du football », a ajouté la Fifa dans un communiqué. Cette rencontre répond à la volonté de Gianni Infantino « de reconnecter la Fifa avec les joueurs qui ont écrit l'histoire du football », a-t-on noté. Dans ce cadre, Infantino avait convié, lors du dernier congrès de la Fifa à Mexico, d'anciens grands joueurs comme Marcel Desailly, Ronaldinho ou l'Espagnol Carlos Puyol. Fin mai, la Fifa a également annoncé la nomination de l'ancien international croate Zvonimir Boban au poste de secrétaire général adjoint. Maradona a proposé « son soutien » pour tenter de résoudre la crise de gouvernance que traverse la Fédération argentine de football (AFA), a ajouté la Fifa. La lutte pour le contrôle de l'AFA dure depuis la mort de son dirigeant historique, Julio Grondona, il y a presque deux ans. « Je ne vais pas être un observateur de la Fifa, je viens comme collaborateur direct de Gianni Infantino. C'est un geste patriotique pour sauver le football », a déclaré Maradona en arrivant mardi à Buenos Aires. « Je ne vais pas arriver à l'AFA pour poser une bombe et tout recommencer à zéro, au contraire, je veux que le football argentin redevienne fort comme il l'a toujours été, mais avec de la transparence », a-t-il ajouté. La Fifa et la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) mènent actuellement une mission conjointe sur place. Extrêmement critique envers les précédents dirigeants de la Fifa, Maradona avait estimé en mai 2015, avant que n'éclate le pire scandale de corruption de son histoire, que « sous Sepp Blatter, la Fifa est devenue une honte et une douloureuse gêne pour nous autres qui aimons le football ». Un émissaire de la Conmebol, Monserrat Jiménez, et un de la Fifa, Primo Corvaro, sont arrivés cette semaine en Argentine et devaient rencontrer mardi les membres du comité exécutif de l'AFA. Lundi, ils ont été reçus par le président argentin Mauricio Macri, dirigeant du club de Boca Juniors entre 1995 et 2007. « Il n'y a aucune chance que Macri prenne le contrôle de l'AFA (...) Que Macri s'occupe du pays, de donner à manger aux gens, on s'occupera du football. Le football n'a rien à faire avec la politique, le football c'est la Fifa et les joueurs », a ajouté Maradona.