Le directeur artistique du cirque Amar, Florilegio, Steve Togni, livre dans cet entretien les nouveautés du cirque de cette année. Il soutient que les spectateurs algériens sont des connaisseurs. Il annonce qu'un Algérien vient d'intégrer la troupe artistique. Vous avez habitué les Algérois à des spectacles chaque mois de Ramadhan. Quelle est la particularité de cette année ? Avant de commencer, je tiens à dire saha Ramadhan à tous les Algériens. Pour cette année, le spectacle a complètement changé. Il présente des supers héros, ceux que nous regardons dans les films. Nous avons introduit un tour de Superman sur sa toile d'araignée, le grand trapèze avec Iron Man, le capitaine America sur une moto qui vole et plein d'autres surprises. C'est impressionnant. Certes, ce sont des spectacles à caractère commercial mais qui permettent aussi aux enfants de rêver et de développer leurs sens d'imagination. La nouveauté également, le tour de tir à l'arc sur une cible humaine. C'est un jeune Algérien que nous avons intégré dans notre équipe. Nous l'avons formé. Et aujourd'hui, il présente des performances impressionnantes et très délicates. Ça donne du suspense. Qui dit cirque, dit aussi spectacle d'animaux. Avez-vous introduit des nouveautés ? Bien évidemment. Le cirque ne manque pas d'animaux. Pour cette année, la nouveauté c'est le numéro des dromadaires que nous avons achetés à Laghouat. Ils ont été dressés à fur et à mesure de notre tournée, car il faut beaucoup de temps. Il y a aussi les bisons américains, la boucle asiatique avec ses énormes cornes, les tigres noirs, les lions, les poneys, les serpents, les crocodiles et plein d'autres animaux.
Depuis que vous vous produisez en Algérie, que pensez-vous des spectateurs algériens ? Nous nous produisons depuis 2003 en Algérie. Je viens d'apercevoir une dame avec sa fille que j'ai connue en 2004. La fille devait avoir à cette époque-là, 8 ans. Cela veut dire aussi que je commence à vieillir. Mais ce qui me rend heureux c'est le fait que j'ai contribué à la joie des petits. C'est un honneur pour moi de faire partie du bonheur de la famille algérienne. Le spectateur algérien est un grand connaisseur du cirque. Il est chaleureux. Il reconnaît la qualité. Quels sont vos projets pour l'Algérie ? Pour ce mois de Ramadhan, le début a été un peu timide. Nous espérons arriver à 800 personnes dans les jours à venir. Nous faisons des tournées mais aussi des actions caritatives au profit des orphelins. Le Cirque Amar ne fait pas seulement du business. Mais aussi des actions sociales. Nous avons commencé par Alger où nous avons offert 1.500 places aux orphelins dans l'espoir de leur apporter de la joie et du bonheur. Nous entamerons bientôt notre tournée par l'Est du pays pour ensuite nous rendre dans le Sud avant de l'achever à l'Ouest.