« Il y a une volonté et une large vision stratégique pour accélérer le rythme de mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, par l'ouverture de nouvelles perspectives et une coopération étroite et par une plus forte participation des parties signataires de l'accord, le gouvernement et les mouvements maliens », a affirmé Lamamra dans une déclaration à la presse à l'issue d'une rencontre avec le représentant de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), Bilal Ag Cherif. Il a, dans ce sens, évoqué sa visite prévue au Mali à partir d'aujourd'hui au cours de laquelle il entreprendra des contacts à Bamako et présidera la réunion du Comité de suivi de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, présidé par l'Algérie. Prendront part à la réunion du Comité, Bilal Ag Cherif ainsi que d'autres leaders des mouvements de la CMA et tous les acteurs internationaux participant au groupe de médiation internationale dont l'Algérie est chef de file, a indiqué Lamamra. La rencontre de Bamako sera une occasion pour « évaluer les réalisations accomplies un an après la signature de l'accord et relever les difficultés qui ont entravé la cadence de sa mise en œuvre », a ajouté le chef de la diplomatie. « Nous insistons sur la paix et la réconciliation de même que nous soulignons l'impératif d'améliorer les conditions de vie des habitants de ces régions et de mieux répondre à leurs revendications objectives », a-t-il dit, soulignant qu'un « effort s'impose aussi bien pour le développement, les aides humanitaires et l'investissement que pour la création d'infrastructures économiques productives dans ces vastes régions ». Lamamra a également mis l'accent sur l'importance du « soutien aux efforts visant à vaincre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier, particulièrement dans cette région, à la faveur de l'apport de tous, tant en ce qui concerne la Minusma qu'en ce qui a trait aux forces locales « Armée malienne » et « Mouvements politico-militaires » connus dans la région. De son côté, le représentant de la Coordination des mouvements de l'Azawad, Bilal Ag Cherif, a estimé que la réunion de Bamako constituait une occasion pour examiner les modalités d'application des principales clauses de l'accord pour faire face aux défis et entraves qui se posent aux plans politique, humanitaire et sécuritaire dans la nord du Mali. Dans une déclaration à la presse, Ag Cherif a indiqué qu'il avait examiné avec le chef de la diplomatie algérienne les moyens d'accélérer le rythme de mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation signé par les parties maliennes sous l'égide d'une médiation internationale conduite par l'Algérie. Il a évoqué l'accord conclu récemment avec le gouvernement malien sur le document d'entente au titre des moyens de mise en œuvre de l'accord pour ce qui est de l'administration intérimaire qu'il considère comme point prioritaire de l'accord.