Le président malien, Ibrahim Boubakar Keita, a reçu, lundi dernier, à Bamako, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, au deuxième jour de sa visite de travail au Mali, coïncidant avec le premier anniversaire du parachèvement de la signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger. Le ministre algérien a pris part à un dîner (f'tour) offert à son honneur par le président malien, auquel ont été également conviés les responsables des mouvements politico-militaires du nord du Mali, dont le responsable de la Coordination de l'Azawad (CMA), Chérif Ag Ghali, qui s'est rendu pour la première fois à Bamako après la signature de l'accord, ainsi que des membres du gouvernement malien. Lamamra a eu, auparavant, un entretien avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, en prévision de la tenue dans la matinée d'hier de la 11e session du comité bilatéral stratégique algéro-malien pour le Nord-Mali. Le chef de la diplomatie algérienne s'est également réuni, dans la soirée de lundi dernier, avec les membres de l'équipe de médiation internationale, dans une rencontre élargie aux ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Lors de cette rencontre, le rôle de l'Algérie dans la relance de la dynamique de la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali a été notamment mis en relief. Lamamra a été également l'hôte du Premier ministre malien, Modibo Keita, qui lui a accordé une audience au cours de laquelle les deux responsables ont évoqué les difficultés ayant surgi durant la première année de la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation nationale au Mali, ainsi que les moyens de faire de la deuxième année de l'accord, « une occasion pour réaliser des résultats concrets ».