Le verdoyant village d'Azroubar, commune de Mizrana, situé près de Tigzirt, connu pour son rocher dont il tire son appellation et sa fontaine centenaire, a honoré, samedi dernier, deux de ses plus illustres fils. Comme son aîné Omar Boudaoud, qui avait dirigé de 1957 à l'indépendance la Fédération de France du FLN, qui y est né en 1924, le jeune frère Mansour, dans ses mémoires, n'a pas manqué de montrer son attachement au village des ancêtres. En 1926, la famille s'était installée à Baghlia, un village situé à l'est de la wilaya de Boumerdès, distant d'une vingtaine de kilomètres. A l'initiative d'un collectif de jeunes citoyens, l'école primaire Kacimi-Mohamed a abrité une série d'activités dont une exposition de livres autour de l'histoire et des interventions et témoignages dont celui de « Si Mansour » qui ont mis en exergue la nécessité de préserver la mémoire des martyrs. La journée à laquelle ont pris part également le directeur des moudjahidine et celui du musée de Tizi Ouzou a attiré une nombreuse assistance avide de mieux connaître le déroulement de la guerre de libération, notamment le rôle qu'a joué l'émigration. Omar Boudaoud, représenté par son fils, avait joué un rôle de premier plan ainsi que son frère. Ce dernier, dont une équipe filmait le déplacement pour les besoins d'un documentaire, a publié l'an dernier un livre traduit depuis en arabe portant le titre de « Les armes de la liberté ». Il y relate notamment son engagement dans le mouvement national et son séjour au Maroc où il était un responsable de l'acheminement et de la fabrication de l'armement. Beaucoup de présents ont exprimé leur joie et souhaité voir se multiplier ce genre de rencontres à la fois utiles et conviviales.