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Le fantôme de l'absente
Hanane Bouraï publie son second livre
Publié dans Horizons le 09 - 07 - 2016

Non, c'est celui d'une jeune fille de vingt-quatre ans, modeste et sans histoires. Elle vit avec son père, grand voyageur et éditeur de presse à Lorient, une ville dans le nord-ouest de la France, avant de se retrouver, malgré elle, au pays de ses ancêtres qu'elle découvre dans un mélange de curiosité et d'indolence. A cette passionnée de nature, de guitare et de lecture, l'auteur, dans son second roman*, fait emprunter un long et douloureux chemin. C'est une quête entêtée et bouleversante pour retrouver les traces d'une mère dont le fantôme survole le récit. De sa courte vie, la fille n'a gardé nul souvenir ni aucun objet pour entretenir la mémoire tue et ensevelie par la famille paternelle. L'absente finit, suite aux allusions d'une tante qu'elle retrouve sur son lit de mort, par occuper ses rêves. Un carnet miraculeusement sauvé par une amie de la mère balisera ensuite son chemin. Entre la maison cossue de Sidi Khaled, près de Tigzirt, bercée par le bruit des vagues, et Boudjima, le village de la mère, le mystère va finir par se dissiper. Ce ne sont pas les retrouvailles qui semblent intéresser la jeune romancière mais la description des sentiments et des interrogations qui agitent Brenda. Son livre dégage une petite musique, mais évite surtout le piège du mélodrame même si elle cède un tantinet en s'attardant sur l'amour que découvre sa mère auprès de son prince Ghanou qui se révélera une imposture. Ses descriptions du phénomène de l'émigration clandestine ou des fêtes kabyles ne sont pas alourdies par un folklorisme de mauvais goût. Il s'agit d'un roman intimiste bien agencé avec l'usage du tu et le recours en seconde partie à un journal intime de la mère. Sa confession révèle le drame qui avait conduit à la séparation d'avec sa fille et sa vie conjugale « dont l'histoire n'a abouti qu'à un ouragan de tourments » (p. 93).
Personne n'avait conservé le souvenir de cette femme engloutie dans le silence des proches qui accueillent la fille revenue de France où son père revit un amour. En lieu et place des racines que ce retour aux sources est censé incarner, c'est le fantôme de sa mère qui finira par s'imposer. Il entraînera Brenda sur les traces de la figure aimée et chérie. « Pourquoi toutes les pistes deviennent des impasses dès que tu t'engages dedans ? », interroge une voix la narratrice.
Les abysses de la mélancolie
Malmenée par le poids de l'absente, la fille fragilisée finira par être reléguée dans un asile dont elle va s'enfuir. L'endroit n'est pas anodin. C'est là qu'est enfermée sa mère, déprimée par ses problèmes de couple. Hayat Messaoudi vit d'abord une histoire d'amour avant que le destin ne l'entraîne dans les abysses de la mélancolie et de la rage impuissante. La descente aux enfers est de la faute d'une belle-mère acariâtre. Celle-ci distille le poison de sa méchanceté et de ses soupçons allant jusqu'à remettre en cause la paternité de son fils Ghanou. Nouvelle voix dans la littérature algérienne, Hanane Bouraï, dont le prochain livre s'esquisse déjà, révèle un talent certain pour sonder dans des récits courts les âmes tourmentées par la vie.
* « Aussi loin iras-tu, éditions
Apic 128 pages - 800 DA


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