Le ministre de l'Habitat, M. Noureddine Moussa, était hier à Constantine pour inaugurer les premières assises nationales de l'urbanisme tenues à l'université Mentouri. La cité des Ponts a été, en effet, désignée pour abriter les ateliers de la région «Est» et ce en présence de représentants du domaine entre architectes, urbanistes, chefs de bureaux d'études etc. Les thèmes de réflexion des travaux d'ateliers comprenaient le développement de la cohérence urbaine comme outil de la qualité du cadre bâti, la régénération urbaine comme outil de revitalisation des fonctions urbaines, l'aménagement rural et, enfin, l'adaptation de la réglementation. M. Moussa a expliqué point par point ces nouvelles dispositions du gouvernement. «C'est sur instruction du président de la République que ces assises ont été organisées. Le but est de dresser un premier bilan de ce que nous avons accompli jusqu'à présent et lorsque je vois ce qui se fait en matière d'urbanisme je constate que malheureusement il y a beaucoup de carences dans la construction et l'architecture de nos villes et nos villages, j'ai même relevé des choses étranges qui ne répondent à aucun critère d'urbanisme», a déclaré le ministre. Il faut absolument qu'on sorte un code de l'urbanisme. Et afin d'améliorer la profession et la formation, nous allons créer une école nationale d'urbanisme. Il y aura également une agence nationale de l'urbanisme et une inspection d'urbanisme» a-t-il dit. La mise en place de ces deux dernières institutions vise, selon le ministre, à mettre un terme à certaines pratiques à l'image de l'éradication des constructions illicites et du respect de la loi 08/15 des constructions inachevées, et ce, avoua le ministre, afin de compenser l'échec des différentes commissions chargées du contrôle et du respect des lois. Répondant à une question d'un journaliste sur les bidonvilles, le ministre dira que le cas algérien n'est pas préoccupant par rapport à d'autres pays et que de toute façon, ceux qui continuent à construire des bidonvilles ne sont qu'une minorité. Le ministre a également commenté la dernière controverse qui a fait la une de la presse ces derniers jours qui concerne les couples squatteurs de logements dans les grandes villes du pays, tout en précisant qu'il s'agit d'un phénomène nouveau, le ministre a déclaré : «C'est un comportement incivique, ils sont hors la loi mais en même temps ils sont minoritaires, la plupart des logements squattés ont été récupérés». Enfin, à propos du traitement bureaucratique des dossiers de logements, le ministre a indiqué qu'une commission sera installée prochainement dans chaque wilaya pour remédier à cette situation.