La wilaya de Constantine organise, depuis la semaine dernière et jusqu'au 17 du mois en cours, une université d'été sur le thème «le patrimoine bâti», avec la participation d'enseignants et d'étudiants de l'école nationale d'architecture de Toulouse (France) et du département d'architecture et d'urbanisme de l'université Mentouri. Selon le chef de service du patrimoine de la wilaya, M. Touam, «il s'agit de travaux qui se déroulent en ateliers au niveau de la Médersa de la ville et qui regroupent 10 étudiants de l'école de Toulouse et une douzaine d'étudiants de l'université de Constantine.» L'objectif de ces travaux d'ateliers, poursuit-il, consiste à faire participer ce groupe d'étudiants en architecture, à une réflexion sur la réhabilitation et la reconstruction de la vieille ville de la basse Souika. Il s'agit là d'une initiative qui est la première d'une série «d'universités d'été» qui sont prévues ultérieurement, tient-il à souligner. Selon un des encadreurs des dits ateliers, enseignante au département d'architecture de l'université Mentouri de son état et néanmoins conseiller à la wilaya, «des projets existent avec d'autres universités françaises, anglaises, italiennes, polonaises qui sont intéressées, etc.» Ce qui est visé, dira-t-elle, «c'est mettre à contribution un éventail de compétences nationales et internationales à une réflexion et à des échanges fructueux dans le domaine de la réhabilitation de la Souika». Cependant, et en attendant, les présents ateliers constituent un espace d'échange et de concertation entre universitaires, qui ont pour but de répertorier des thèmes clés devant servir de plateforme à un programme d'interventions sur un site sauvegardé, avec toutes les précautions qui s'imposent. Et de préciser que «les bureaux d'études en la matière sont trop pressés et mus plus par l'action que par la réflexion préalable, d'où l'importance des points de vue et conception des «universités d'été.» Il s'agit de créer une dynamique afin de réaliser une synergie permettant une meilleure prise en charge du point de vue de la gestion du patrimoine et des mises à jour du bâti ancien. C'est ainsi que la rue Mellah Slimane a été divisée en plusieurs sections qui ont été affectées à des groupes d'étudiants et chacun d'eux doit faire part de ses idées concernant les réhabilitations à mener, par la confection de plans, d'écrits et de dessins pour la partie qui le concerne. Les corrections seront apportées grâce au travail en ateliers et le résultat final fera l'objet de communications devant les autorités. Le but est de répertorier les thèmes axiaux devant servir de plateforme à un programme d'actions, à l'effet de promouvoir le patrimoine bâti ancien et du tissu urbain de la vieille ville. La Souika constitue en effet un haut lieu d'architecture traditionnelle qui a subi les dégradations du temps, mais pas seulement, et a un réel besoin d'une reprise en main.