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Freres d'art et de combat
El Hafedh et Bilal El Mahdjoub Mohamed, artistes sahraouis
Publié dans Horizons le 13 - 07 - 2016

Nés et grandis dans les camps de réfugiés installés dans la région de Tindouf, depuis l'occupation du Sahara occidental par le Maroc, Bilal et El Hafedh Mahdjoub Mohamed célèbrent, à l'instar de tous les Sahraouis, leur nouveau leader, Brahim Ghali, tout récemment élu à la tête du Front Polisario et de l'Etat sahraoui. « L'homme qu'il faut pour continuer l'œuvre de feu Mohamed Abdelaziz », soutiennent-ils. S'ils n'ont pas été enrôlés dans l'Armée de libération sahraouie, les deux frères ont choisi une autre forme de combat, toute aussi efficace : l'art et la culture. Aîné de dix ans de son frère Bilal, El Hafedh ne se contente pas d'exercer son métier d'infirmier dans un établissement sanitaire dans le camp de Dakhla. A ses heures libres, il s'adonne pleinement à sa passion. Il compose des poèmes et des mélodies aux relents patriotiques. Poète et auteur-compositeur, il compte plus de 200 chansons, toutes affermant la mobilisation pour l'indépendance du Sahara occidental, mais aussi en l'honneur de l'Algérie. « Le pays sans lequel les Sahraouis n'auraient jamais atteint cette capacité de résistance », nous dit-il. La qualité et l'originalité de ses textes et mélodies ont fait de lui une référence pour les chanteurs qui écument les scènes de la résistance artistique, Enadjem Allal, Mohamed Ennouf... Très enraciné dans sa culture, il puise du répertoire El Hassania toute sa quintessence pour l'adapter avec un style plus moderne, mêlant à la fois guitare électrique, batterie et synthétiseur. Le genre fait fureur parmi la jeunesse sahraouie, à l'image du « Saharian Rock », porté dans le monde par le célèbre groupe touareg de Tinariwin. Parmi ses plus belles réalisations reprises en boucle par ses interprètes locaux « Oumah la tabki âlaya, inni amout chahid » (Maman ne me pleure point, je mourrai en chahid). Cette poignante chanson illustre le sacrifice de soi dont se revendique ce peuple qui a donné pour sa cause des milliers de chouhada. Pour ses frères algériens, El Hafedh compose un texte de la même teneur patriotique : « Al Djazaïr dawla fi al aâlam chayaâ, li ahl sahara chakik, qaïd'ha Bouteflika ». « Toutes mes chansons sont dédiées au soutien à la cause nationale et au soutien indéfectible de l'Algérie », souligne l'artiste qui a eu l'occasion de se produire sur la scène algérienne, à Batna et à Tindouf. Fort de son talent de militant et du génie de ses textes, enregistrés dans les archives du ministère sahraoui de la Culture, El Hafedh compte aujourd'hui parmi les artistes les plus en vue dans la sphère culturelle de son pays.
La liberté en toile de fond
A 30 ans, Bilal peut se targuer de talonner l'aura de son frère, mais choisit les arts plastiques, le dessin au crayon et la calligraphie, comme moyens d'expression et d'engagement. Moins « politisé » que son aîné, il met tout son talent dans la mise en valeur du riche patrimoine matériel et immatériel de sa patrie. « Je peins toutes les facettes qui incarnent notre culture, notre passé et notre identité », confie cet artiste autodidacte qui revendique déjà plus de 500 toiles. Une œuvre où l'on pourrait apprécier dans toute son authenticité et sa splendeur la culture du pays de la Saguia El Hamra et Oued Edahab. Tout y est : habit traditionnel, méharis, tentes ancestrales, la nature bédouine, la faune et la flore..., le tout peint avec doigté et une fine esthétique alliant différentes techniques : huile, aquarelle, croquis et encre de Chine, notamment pour la calligraphie. « Je suis très influencé par le courant réaliste de la peinture. Il s'agit d'une voie qui me permet de décrire une réalité palpable, visible et surtout comprise par tous », explique-t-il. Salué par ses pairs à chacune de ses réalisations, Bilal est souvent invité à animer les événements culturels qui égayent la vie des réfugiés. Il est de toutes les occasions officielles et des fêtes nationales. Au Festival du cinéma de Dakhla, il est célébré comme un artiste de premier ordre. Un talent que les responsables sahraouis (Front Polisario, les organisations populaires) et même la Minurso n'ont pas manqué de saisir, notamment pour la transcription des slogans marquant l'actualité politique sahraouie. Si son rêve le plus cher est d'exposer un jour ses œuvres en Algérie, Bilal el Mahdjoub Mohamed prépare une grande exposition personnelle. Elle comptera 25 œuvres qui reflètent la vie bédouine de son peuple. Aux siens, il offre le savoir-faire de son doigté pour l'aider sur le chemin de la libération.


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