Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh a affirmé, hier, que le rapport américain sur le trafic d'êtres humains « est loin de la réalité ». Intervenant en marge de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée au vote de cinq projets de loi, le ministre a réagi au rapport du département d'Etat américain publié début juillet qui classe l'Algérie dans la catégorie 3. Selon Tayeb Louh, depuis 2014, l'arsenal juridique a été renforcé à travers des mesures introduites dans le code pénal dans le cadre de la lutte contre ce genre de pratiques. Il a fait savoir que « les services de sécurité font état au quotidien de tous les crimes et délits et la justice statue chaque jour sur des crimes multiples. Pour ce qui est de ce phénomène, la justice a eu à traiter une ou deux affaires, au maximum ». Le ministre a précisé que l'Algérie est tenue de présenter annuellement des rapports aux services des Nations unies non seulement sur la traite des personnes mais sur plusieurs domaines. Tayeb Louh a souligné que grâce aux efforts consentis, que se soit sur le plan économique ou politique, l'Algérie a pu faire face aux « crises » que connaissent certains pays. La consolidation du tissu social et le respect des institutions de l'Etat, dont la justice est la pierre angulaire, a-t-il dit, ont permis la préservation des acquis et le renforcement de la stabilité. Le ministre a appelé au respect du pouvoir législatif conformément aux dispositifs de la Constitution et à veiller à ne pas remettre en cause les décisions de justice. Sur l'affaire El Khabar, le ministre dira que « personne n'a le droit de commenter une décision de justice. »