La mémoire de cheïkh Omar Bouhafs Zemmouri a été revisitée au forum du quotidien national DK News, à travers une conférence organisée par des universitaires à l'occasion de la célébration du 26e anniversaire du décès de l'érudit (1913-1990). Selon le professeur Aït-Hamou Belkacem, le savant, qui a consacré sa vie à enseigner le Coran et les concepts de l'Islam, a laissé plus d'une dizaine d'ouvrages dans les domaines de la vie religieuse, de la linguistique arabe et des mathématiques notamment. Parmi ses ouvrages déjà publiés, il y a lieu de signaler « Feth ellatif », consacré aux sciences de la langue arabe, plus particulièrement à la conjugaison. Ce livre est considéré par les critiques spécialisés comme un chef-d'œuvre. D'autres ouvrages ont été publiés tels que des recueils de lettres sur la jurisprudence, le pèlerinage et des formules de prière et de méditation du genre mystique. « Ces livres sont connus partout dans le mponde. Nous avons pu aussi introduire un livre du cheikh Omar en Australie grâce au concours d'une agence de voyages libanaise basée à Djeddah », a déclaré le professeur Aït-Hamou. Dans son intervention, Abderrahmane Bouhafs, fils du défunt savant et professeur à l'Université de Médéa, a particulièrement mis en évidence la vie du cheikh au sein de sa famille. Il fut, selon l'orateur, un éducateur exemplaire. Il cite ses élèves qui sont devenus de hautes personnalités politiques à l'image d'Abdelhamid Mehri et d'autres de ses compagnons comme l'illustre imam Mohamed Tahar Aït-Aldjet, Abdelmadjid Hamlaoui de la zaouia Hamlaouia et le défunt cheikh Tahar Badaoui. Le défunt Omar Bouhafs est né en 1913 à Chelghoum Laïd. Orphelin à l'âge de sept ans, il fut élevé par son oncle paternel qui veilla à son éducation. Très jeune, le cheikh Omar devient dépositaire du saint Coran, en digne héritier de la tradition de piété de sa famille qui remonte au saint savant Sidi Amar EI Adjissi, évoqué par Sidi El Hocine El Ouartilani dans sa célèbre Rihla. Il s'est installé avec sa famille à Bordj Zemmoura, dans la wilaya de Bord Bou Arréridj, en 1918. Plus tard, il devint imam et enseignant dans de nombreuses écoles et zaouias à Oued Zenati, wilaya de Guelma, à Annaba et à Alger où il exerça comme imam à la mosquée de Sidi Ramdane de La Casbah pendant plus d'un quart de siècle.