« Le taux de succès a atteint une moyenne de 70% dans l'enseignement supérieur », a déclaré, hier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, en marge d'une réunion avec les représentants des associations estudiantines dédiée à la préparation de la rentrée. Le ministre a précisé que le taux d'échec en première année universitaire est de 40 à 60% mais seulement dans certaines filières et certaines universités. Ce pourcentage d'échec serait surtout dû à la mauvaise orientation des étudiants. Tahar Hadjar a fait état des nouveautés introduites cette année pour éviter de telles conséquences : le nombre de choix est réduit de 10 à 6 et la note obtenue au bac dans la spécialité choisie par le bachelier est prise en compte. A l'avenir, il sera question d'une inscription directe, soit un seul vœu et ce, afin d'éviter la préinscription, les recours et les transferts. « Il est inconcevable d'offrir un choix de dix filières à un étudiant pour qu'il se retrouve à la fin à étudier dans la dernière filière de son choix. Donc il faut offrir le choix désiré par l'étudiant pour éviter l'échec au cours de son cursus universitaire », préconise le ministre. Le système qui a prévalu jusque-là a fait que 70% des étudiants se trouvent contraints de suivre des études dans la filière choisie en dernier ressort. Pour ce qui est de l'accueil des nouveaux bacheliers, le ministre a indiqué que toutes les conditions sont réunies d'autant que le nombre de reçus au bac est presque identique à celui de l'année dernière, soit 330.131 bacheliers. Toutefois, les capacités d'accueil peuvent s'avérer insuffisantes dans les universités qui ont enregistré un taux d'échec élevé en première année. Concernant les préinscriptions des nouveaux bacheliers, qui s'étaleront du 19 au 21 juillet, il a précisé que le 2 juin dernier, une circulaire ministérielle a été promulguée fixant les modalités d'inscription et de préorientation. Le premier responsable du secteur ajoutera que cette année le dossier à fournir se résume à la copie de l'attestation de réussite au bac pour pouvoir vérifier le numéro d'inscription et confirmer les nom et prénoms et la moyenne obtenue. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Reecherche scientifique entend exploiter à partir de cette année les informations contenues dans la carte d'identité biométrique pour éviter les tracasseries inhérentes à fourniture des documents administratifs. Pour ceux qui n'ont pas de carte d'identité biométrique, ils auront à fournir une photo de plus uniquement. Concernant la décision ministérielle qui oblige les étudiants de mastère du système LMD à passer un concours pour la préparation du doctorat, il a affirmé que celle-ci « ne concerne pas les étudiants du système classique titulaires d'un magister qui ne sont pas tenus de se présenter à ce concours pour le doctorat ». Pour ce qui est des modalités d'inscription pour les nouveaux étudiants aux facultés des sciences médicales, le ministère « ne fixe pas les moyennes pour l'inscription dans ces facultés au nombre de 15 à l'échelle nationale mais que c'est le nombre de places pédagogiques qui tranchera ».