Le PDG de la société In Salah Gas, Maâzou Slimane, a affirmé, vendredi dernier, que le groupe Sonatrach, principal propriétaire de la société et ses partenaires British Petrolium (BP) et Statoil, ont décidé la compression de 40% des travailleurs étrangers d'ici à la fin 2016. Dans une déclaration à l'APS lors de sa visite au site gazier de Krechba (Ghardaïa), Maâzou a précisé que cette décision « a été prise de commun accord entre les trois actionnaires dans la société suite au recul des prix du pétrole en vue de réduire les coûts élevés en matière de salaires, de transport, d'hébergement et de protection ». La société emploie actuellement près de 1.800 travailleurs au niveau de ses cinq gisements dont 400 étrangers, a fait savoir le responsable qui a souligné que ces derniers vont être remplacés par la main-d'œuvre locale aussi bien pour les cadres que les ingénieurs et les techniciens d'exploitation et de maintenance. Le nombre de travailleurs étrangers sera réduit « autant que possible », a indiqué Maâzou qui a ajouté que le recours à la main-d'œuvre étrangère ne se fera que dans des cas d'« extrême urgence ». Cette démarche ne se limite pas uniquement à l'Algérie, a précisé le PDG d'In Salah Gas. Même les plus grandes compagnies pétrolières et gazières ont eu recours à la compression du personnel dont BP et Statoil en raison de la chute des prix du pétrole et la baisse des recettes des compagnies pétrolières, a-t-il ajouté. Maâzou a indiqué que le nombre de travailleurs étrangers au sein de la société connaît une régression continue après l'entrée en exploitation de plusieurs projets, ce qui induit une réduction progressive de la main-d'œuvre étrangère, précisant que la majorité des travailleurs étrangers sont recrutés à l'étape de réalisation du projet avant le transfert des missions aux cadres nationaux avec le début de l'exploitation. Pour ce qui est du retour des travailleurs étrangers au site gazier de Krechba relevant de la société qui a fait l'objet en mars dernier d'une attaque terroriste qui a été déjouée grâce à l'intervention des éléments de l'ANP, le responsable a indiqué que « tous les étrangers qui sont retournés dans leurs pays suite à cette attaque ont repris le travail depuis longtemps ». Concernant l'impact de l'attaque terroriste sur la production au niveau du site, Maâzou a affirmé que l'opération n'a pas causé « de pertes humaines ou matérielles et n'a eu aucun impact sur la production ».