L'Algérie, a-t-il été souligné, à l'instar d'autres pays, a été souvent interpellée par l'ampleur des dégâts humains, économiques et environnementaux provoqués par les catastrophes naturelles et industrielles dans différentes régions, dont Boumerdès, Bab El-Oued, Chlef, Aïn Témouchent. Depuis, l'Etat ne cesse de s'engager dans des actions de prévention, d'anticipation, de prospective des situations de sinistre et de gestion des catastrophes. Devant une assistance composée de nombreux spécialistes, dont le directeur général du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique, d'experts et professeurs universitaires issus des wilayas de Tlemcen, Aïn Témouchent, El Bayadh et Saïda, le wali, les directeurs de l'exécutif de la wilaya, la Protection civile et la Conservation des forêts, le délégué national de l'Agence nationale des risques majeurs, auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tahar Melizi, a mis en exergue le plan national engagé à cet effet, visant la limitation des risques des catastrophes naturelles. L'orateur a, par ailleurs, brossé un tableau sur les principaux axes de la stratégie nationale de prévention et les efforts consentis par l'Etat pour faire face aux catastrophes. Efforts concrétisés à travers la mise en pratique des lois renforçant les capacités des institutions dans le domaine de la recherche et de la formation des responsables et l'évaluation de l'ensemble du dispositif local de prévention et de lutte contre les risques majeurs. Cette stratégie, a-t-il précisé, est passée d'emblée par la connaissance, la surveillance des phénomènes, l'évaluation de la vulnérabilité et de sa prise en compte dans l'environnement et l'aménagement du territoire national. Selon lui, l'efficacité de la politique de prévention dépend, en grande partie, de l'implication de nombreux acteurs dans tous les secteurs pour faire face à ces catastrophes. De son côté, le professeur Bounouar Djilali de l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène d'Alger a rappelé l'importance des mesures de prévention à long terme, et le progrès de la stratégie internationale de la réduction des risques des catastrophes, citant l'exemple du « plan d'action Sendai 2015/2030 » auquel l'Algérie a pris part parmi 187 pays. Dans un document remis à la presse, il est précisé que le cadre d'action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030 a été adopté lors de la troisième conférence mondiale de l'ONU, tenue au Japon le 18 mars 2015. Il est le résultat de consultations lancées en mars 2012 et de négociations intergouvernementales menées de juillet 2014 à mars 2015 sur demande de l'Assemblée générale de l'ONU et avec l'appui du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes. Ce plan, insiste le conférencier, implique la mise en service des systèmes d'alerte précoces, la réduction des risques et des catastrophes. Pour sa part, le directeur général du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique, Abdelkrim Yellès Chaouche, a évoqué les raisons de l'activité sismique qui touche le nord du pays. Celle-ci, a-t-il estimé, est due au rapprochement du continent africain et celui euro-asiatique. Yellès a évoqué la disponibilité des investissements pour la prévention du séisme, la mise en place du système d'alerte rapide et la sensibilisation et l'information.