La législation régissant la circulation routière sera renforcée en amont par des mesures préventives et en aval par le durcissement des sanctions, selon les termes d'un avant-projet de loi adopté mardi dernier lors du Conseil des ministres. Au titre des mesures répressives des délits et contraventions liés à la circulation routière, il est proposé l'introduction du système du permis de conduire à points permettant le traitement instantané des infractions. A ce sujet, le président de la fédération nationale des auto-écoles Zineddine Aoudia a affirmé que « l'introduction de ce système aura pour effet de réduire de 70% les accidents de circulation. » Il a soutenu que le système actuel à travers les commissions de retrait a prouvé ses limites. Il a soutenu que le facteur humain (non-respect du code de la route et excès de vitesse) est responsable de plus de 90% des accidents de la route. « C'est dramatique. Ça ne peut pas continuer comme cela. On doit à tout prix mettre fin à cette hécatombe », a-t-il lancé. Il faut rappeler que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, avait indiqué que les accidents de la route coûtaient à l'Etat 100 milliards de dinars (un milliard de dollars environ) par an. Mais avant de passer à l'application, prévue en décembre prochain, Aoudia a indiqué qu'il est indispensable de procéder, en première lieu, à la mise en place d'un fichier national du permis de conduire, et ce, pour avoir une idée sur le nombre de permis en circulation. Il a ajouté qu'aujourd'hui, il y en a qui disposent de deux permis de conduire. En deuxième lieu, le président de la fédération des auto-écoles plaide pour l'organisation de campagnes de sensibilisation en direction des futurs conducteurs. Dans ce sillage, il a fait savoir que les moniteurs doivent prendre en charge ce volet de formation en expliquant aux futurs candidats les risques d'infraction au code de la route et les peines et amendes prévues dans le cadre du système du permis à points. Aoudia a expliqué que le système du permis à points repose sur le principe d'un capital de 24 points (pour les anciens permis) à gérer. La perte de points à chaque infraction peut exposer à l'épuisement total de ces derniers, en plus de l'amende. Dans ce cas, le conducteur est renvoyé à des séances de recyclage. Pour les nouveaux permis, le nombre de points est ramené à huit. Leur perte totale contraint le titulaire à retourner à l'auto-école pour une nouvelle formation pour un nouveau permis.