La colère a pris le pas sur la consternation à la suite de l'annonce de la mort de la petite Nihal dont le corps a été retrouvé mutilé à quelques deux kilomètres de son lieu de disparition. Les habitants du village d'Ath-Abdelouahab et d'autres localités ont convergé vers le domicile des parents pour les soutenir dans cette dure épreuve. Le père, qui a été reçu par le procureur des Ouacifs juste après la rencontre de ce dernier avec les médias, est revenu chez lui affligé par la perte de sa fille mais a fait, cependant, preuve d'un courage remarquable. Comme lui, les autres membres de la famille se sont montrés dignes. Bien qu'ils espéraient retrouver leur ange vivant, ils s'étaient préparés à cette issue tragique. Ce qui a afit mal à cette famille c'est de savoir que leur enfant a souffert avant de mourir. « C'est l'œuvre d'un monstre, sans état d'âme », nous dira un cousin de la famille qui espère voir les auteurs de cet ignoble crime arrêtés. A Ath-Abdelouahab, on ne désespère pas de voir le ou les criminels arrêtés pour que la famille fasse définitivement son deuil. Par ailleurs, les rumeurs les plus folles se sont emparées de la rue quant au mobile du crime. La thèse de la sorcellerie comme ce fut le cas du jeune enfant Samir de Beni-Douala en 1994 a refait surface. En effet, cette année-là, Samir, âgé d'à peine cinq années, a été enlevé puis assassiné et amputé des deux mains pour les besoins de sorcellerie par la voisine de la victime. Le procès de l'affaire avait fait à l'époque la une de toute la presse nationale, voire internationale. Le village d'Ath-Abdelouahab est sous le choc. Et tout le monde appelle à l'application de la peine de mort à l'encontre des assassins d'enfants.