C'est donc aujourd'hui que les résultats des tests ADN devraient être connus et éventuellement communiqués, si toutefois la communication officielle venait à se dégripper. L'attente semble interminable, le désarroi est des plus profonds et l'angoisse n'a plus d'égal au village Aït Abdelouahab, dans la commune d'Aït Toudert, où les parents, les proches et la population étaient, hier, à leur 14e journée sans nouvelles de la petite fillette de 4 ans, Nihal Si Mohand. Dans ce village, des présents décrivent une atmosphère lourde faite de peine et de tristesse. La journée d'hier était d'autant plus pénible, sachant que l'heure de vérité approche après la déclaration faite, avant-hier, par le responsable de la communication du commandement de la gendarmerie, le colonel Mohamed Tighrini, qui a annoncé que l'analyse des indices découverts lors des recherches effectuées dimanche et lundi derniers près du village allaient prendre quatre jours. C'est donc aujourd'hui que ces résultats devraient être connus et éventuellement communiqués, si toutefois la communication officielle venait à se dégripper. Des résultats, bien entendu, dont dépend la connaissance du sort du petit ange disparu. Nombreux d'ailleurs sont ceux qui continuent de nourrir l'espoir de retrouver Nihal vivante. Surtout que le responsable de la communication de la gendarmerie a précisé qu'"il s'agit d'ossements et non de lambeaux de chair et de sang". À Aït Abdelouahab, on le sait évidemment, et toutes les éventualités sont envisagées. "Avec toutes les rumeurs qui ont circulé, les habitants sont déjà grandement choqués et traumatisés", nous dira un habitant de la région contacté par téléphone. Hier encore, si dans les médias la prudence était de mise, notamment après l'appel du père de la fillette à la retenue sur les réseaux sociaux et surtout dans la rue, les rumeurs faisaient toujours rage. Cette fois, pas autour du sort de Nihal mais sur les pistes de son enlèvement. Des versions qui vont du plausible jusqu'à l'invraisemblable sont avancées. Elles convergent toutefois presque toutes vers un même élément, à savoir que derrière cette disparition se cache un monstre qui ne peut être un quelconque étranger. Cependant, si les recherches pour retrouver Nihal se sont arrêtées depuis lundi soir, l'enquête des services de sécurité suit naturellement son cours pour élucider le mystère de cette disparition qui a choqué toute la population de cette région dont ce phénomène d'enlèvement d'enfants reste des plus étranges. Samir LESLOUS