Septembre sera donc le mois de l'amorce des véritables préparatifs y afférents. C'est d'ailleurs le cas du FLN qui doit tenir en septembre la session ordinaire de son comité central. A cette occasion, il sera procédé à l'installation de la commission études et perspectives en plus de l'initiation d'un débat sur la Constitution. « La nouvelle loi fondamentale du pays est là. Tout le système électoral, entre autres domaines, va subir des changements afin de se mettre en adéquation avec ce nouveau texte. Autant de priorités pour le FLN en plus de l'échéance politique que sont les législatives de 2017 », a déclaré Hocine Khaldoun, membre du bureau politique en charge de la communication. Ce sera plutôt une rentrée sociale « riche » étant donné que le Parlement commencera ses travaux début septembre pour la première fois en une seule session parlementaire à la lumière des nouvelles dispositions constitutionnelles. En d'autres termes, les formations politiques devront se lancer dans la bataille électorale à la lumière des textes réglementaires découlant de la nouvelle Constitution, précise-t-il. Mohamed Taibi, sociologue et député du même parti, prévoit une rentrée sociale habituelle avec « quelques surenchères politiciennes pouvant émaner de quelques acteurs politiques ou syndicaux ». Ce qui relève d'une dynamique sociale tout à fait normale. « Je pense que les législatives ne se poseront pas avec acuité comparé aux problèmes de la rentrée sociale telles la scolarisation et les inscriptions universitaires. Il reste encore huit mois avant l'intervention de ces joutes électorales », souligne-t-il. Nabil Yahiaoui, chargé de communication du parti Tajamou Amel El Djazaïr (TAJ), a rappelé que le président de la République a donné des instructions lors du dernier Conseil des ministres pour une rentrée sociale paisible. « L'Algérie fait face à des défis économiques non négligeables. D'où le besoin de faire prévaloir le dialogue afin d'entamer une rentrée sociale paisible. Sur le plan politique, assurément toutes les formations politiques devront s'inscrire dans le processus électoral en prévision des prochaines législatives. Le Parlement n'est pas en reste étant donné qu'il devra entamer sa première session en vertu de la nouvelle Constitution », a-t-il déclaré en faisant remarquer que tout indique que nous allons vers « une rentrée sociale politique par excellence ». Au plan social, Yahiaoui a souhaité que tout le monde prenne en considération la situation actuelle du pays, opposition ou alliés, et ce, « loin de la critique destructrice ». « Le but étant de préserver les acquis, en priorité la stabilité et la démocratie, sachant que nous allons vers une phase difficile en raison de la baisse des cours du pétrole, impliquant plus de vigilance et de rigueur », observe-t-il. Naman Laouar, vice-président du MSP, a affirmé, pour sa part, que la prochaine rentrée sociale coïncidera avec les préparatifs des législatives. La question qui se pose pour lui est : « Le gouvernement mettra-t-il en place les conditions appropriées pour organiser des élections transparentes et crédibles ? » De son point de vue, il faudrait garantir un environnement propice à ces joutes. Ou bien c'est « la fuite en avant », prévient-il, non sans préciser que les enjeux économiques ne devraient pas non plus échapper aux partis politiques, car la conjoncture actuelle nécessite la conjugaison de tous les efforts. Ramdane Taâzibt, député du Parti des travailleurs, a indiqué qu'il n'y a pas eu de « répit » pour les partis politiques puisque « les attaques contre les acquis sociaux se sont poursuivies durant l'été notamment le projet de loi qui remet en cause la retraite anticipée et la réduction des budgets de différents secteurs d'activité ». Cependant, il affirme que les législatives ne constituent pas une préoccupation pour le Parti des travailleurs. Ce sont les acquis sociaux et les défis économiques qui retiennent l'attention.