Le FLN, toujours à la quête d'un nouveau secrétaire général, s'est fixé comme priorité, pour cette rentrée, l'organisation de la session extraordinaire de son comité central et le renouvellement de ses structures à l'APN. Pour cette dernière opération, le parti avait opté pour le mode de désignation, ce qui n'a pas été du goût de tous les parlementaires. Il en a résulté un blocage au sein de la Chambre basse, ce qui a poussé le président de cette institution à reporter l'opération de restructuration pour la session parlementaire d'automne. Mais les choses ne semblent pas se normaliser. La réunion d'hier du bureau politique (BP) avec les députés, pour justement trancher cette question, n'a pas fait évoluer les choses, comme le souhaitait Kassa Aïssi, membre du BP. Des congrès et des enjeux Le RND, quant à lui, est plongé dans les préparatifs du 4e congrès prévu pour les 26, 27 et 28 décembre prochain. Il prévoit, d'ailleurs, d'organiser en septembre prochain 9 congrès régionaux. Abdelkader Bensalah, secrétaire général par intérim du parti et président de la commission nationale préparatoire du 4e congrès, a souligné, récemment, la nécessité d'entamer l'opération d'élection des commissions de wilaya en vue de leur installation le 7 septembre prochain. Celle-ci devant être précédée le 3 septembre d'une réunion de coordination. Mais les contestataires continuent de souffler le chaud et le froid sous prétexte que les délégués régionaux siégeant dans cette commission ne sont pas représentatifs. Pour les observateurs de la scène politique, ces désaccords à répétition ne sont sans relation avec la présidentielle de 2014. Au Front de la justice et du développement (El-Adala), on se consacre à la préparation de l'université d'été. Abdallah Djaballah, contacté par nos soins, nous dira que sa formation souhaite d'abord réussir ce rendez-vous qui se tiendra les 30 et 31 août à Mostaganem pour ensuite se consacrer à la structuration du parti et la formation de ses cadres. « La vigilance doit être de mise d'autant que le rôle de la classe politique a été amoindri », rappelle-t-il. Djahid Younsi, secrétaire général du mouvement El Islah, compte, lui aussi, dégager les priorités selon les résolutions de l'université d'été qui doit se tenir à Boumerdès les 27, 28 et 29 du mois en cours. Cette rencontre aura pour thème « le processus démocratique du monde arabe, défis et prospectives ». Elle devra traiter aussi des questions internes concernant la situation du pays et les choix du mouvement y afférents. « La vision d'El Islah sur une éventuelle révision constitutionnelle sera aussi au menu », précisera Djahid Younsi, faisant remarquer qu'il est grand temps de dépasser les « mesurettes » sur le plan économique pour assurer une rentrée sociale paisible. Au plan parlementaire, l'une des priorités de son parti, membre de l'Alliance de l'Algérie verte, sera de proposer un texte de loi sur la promotion des libertés individuelles et collectives. A cet effet, il suggère la décriminalisation du délit d'opinion et la « harga » dont les auteurs sont des « victimes et non pas des coupables ». L'élection présidentielle en ligne de mire Au FFS, on planche pour le moment sur l'organisation d'une conférence économique et sociale dès septembre. A cela s'ajoute, la préparation de la célébration du 50e anniversaire de la création du parti qui devra intervenir durant la première semaine du mois de septembre. En ce qui concerne les démarches que le FFS compte entreprendre pour la nouvelle rentrée politique et sociale, Ahmed Bitatache, président du groupe parlementaire, informe que le conseil national se réunira avant la fin du mois en cours pour arrêter le programme applicable dès septembre. Ramdane Taâzibt, député du PT et vice-président de l'APN, nous informe que son parti tiendra son 8e congrès du 21 au 24 novembre prochain. En attendant, il insiste sur la nécessité de garantir les conditions d'une rentrée sociale « meilleure » que la précédente qui a « connu un énorme déficit en encadrement ». Parmi les points inscrits à l'ordre de jour du 8e congrès du PT, la préparation de l'élection présidentielle, indique-t-il. Au niveau de l'APN, il estime qu'il faut redoubler d'efforts pour faire face « aux pressions exercées par les milieux d'affaires ». Le gouvernement se doit aussi, selon lui, de prendre des mesures anticipatives en vue de préserver les acquis. Moussa Touati, président du FNA, annonce, pour sa part, la tenue, en septembre, d'une rencontre des dirigeants des bureaux régionaux du parti en prévision de la réunion du conseil national prévue le même mois. « Le programme de la rentrée sociale sera arrêté à l'occasion », indique-t-il.