Une alliance de groupes rebelles, a annoncé, samedi dernier, avoir pris le quartier gouvernemental de Ramoussa, à la périphérie sud d'Alep, d'où ils ont fait la jonction avec les quartiers rebelles de l'est de la deuxième ville de Syrie, enjeu majeur du conflit. La route reste toutefois dangereuse pour les civils, souligne l'OSDH. Son directeur Rami Abdel Rahmane fait état de combats et raids aériens sporadiques, mais de moindre intensité. « Pas un seul civil n'a quitté les quartiers est car la route est très dangereuse et pas sécurisée », a-t-il expliqué. Samedi, des combattants du camp rebelle s'étaient dans un premier temps emparés de plusieurs bâtiments dans une académie militaire à l'extrémiste sud-ouest d'Alep. Ils ont, par la suite, avancé et pris le quartier de Ramoussa d'où ils ont pu rejoindre les quartiers rebelles jusque-là assiégés. « Les groupes terroristes subissent des pertes énormes et n'ont pu briser l'encerclement des quartiers est d'Alep », rapportait tard samedi l'agence de presse officielle syrienne Sana, citant une source militaire. « L'armée syrienne en coordination avec les forces qui lui sont alliées poursuivent leur combat au sud d'Alep », ajoute Sana. L'agence fait état de 10 civils tués samedi dans des bombardements rebelles de deux quartiers tenus par le gouvernement. Selon l'OSDH, au moins 130 civils ont été tués depuis l'offensive lancée par les groupes rebelles sur le sud d'Alep le 31 juillet. Les affrontements ont fait plus de 700 morts parmi les combattants des deux camps, la plupart côté rebelle en raison de la « supériorité aérienne » du gouvernement, précise l'Observatoire. La reprise des combats pour déloger les groupes terroristes de leur fief, avec tout ce qu'elle a engendré comme conséquences, risque d'entraver toute avancée dans les pourparlers de paix. Moscou et Washington font le forcing pour trouver une issue à la crise syrienne. Ils sont en quête de mesures concrètes en vue de son règlement. C'est l'aspect qui a dominé l'entretien téléphonique, qu'a eu récemment le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avec son homologue américain John Kerry. Les deux responsables ont évoqué les étapes concrètes que leurs pays, en qualité de co-présidents du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), se doivent de franchir afin de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Syrie, en conformité avec les accords conclus lors de la visite de John Kerry à Moscou les 14 et 15 juillet dernier. Moscou insiste sur la nécessité de dynamiser les efforts dans la lutte antiterroristes et contre d'autres groupes extrémistes opérant toujours plus imprudemment. Cela implique selon la diplomatie russe plus de victimes parmi les civils en Syrie, y compris à la suite de l'utilisation de substances toxiques par des militants. Les diplomates russes appellent leurs homologues américains à faire preuve d'engagement dans les négociations de paix sur la Syrie.