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Message du président Bouteflika à l'occasion du double anniversaire de l'UGTA et la nationalisation des hydrocarbures : «Nous veillerons à organiser une juste répartition des revenus et des fruits du développement»
Photo : Mahdi I. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a adressé jeudi un message à l'occasion du double anniverssaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et la nationalisation des hydrocarbures dont voici le texte intégral. «Travailleuses, travailleurs, Chères sœurs, chers frères, Algériennes, Algériens, La date du 24 février, de par son importance charge symbolique, revêt une importance particulière dans l'histoire de la Nation. D'une part, elle a vu la naissance de l'UGTA en tant que mouvement syndical national pleinement engagé dans la bataille de recouvrement de la souveraineté nationale, et d'autre part, elle constitue le fait le plus marquant dans la bataille visant à recouvrer notre souveraineté pleine et entière sur nos richesses nationales et à en faire le levier de notre développement. Aussi, la célébration de cette date marquante dans le parcours historique de notre Nation nous offre l'occasion de renouveler notre hommage et notre reconnaissance aux hommes et aux femmes qui, par leur courage, leur abnégation et leur sacritifice, ont su rendre possible le rêve de tout un peuple d'accéder à la souveraineté politique d'abord et économique ensuite. La célébration du 24 février nous donne donc l'occasion de rappeler le lien étroit qui unit le 24 février 1956 et le 24 février 1971. Ces deux dates sont en effet les preuves de la volonté et de la détermination de notre peuple d'accéder à la pleine souveraineté et de mettre ses richesses nationales au service de son mieux-être. A ce titre, c'est avec un bonheur renouvelé que j'adresse, en cette occasion, mes sincères salutations à tous les travailleurs et travailleuses et à tous les citoyens et citoyennes. Chères sœurs travailleuses, Chers frères travailleurs, D'importantes réalisations ont été enregistrées durant la décennie écoulée et d'importantes mesures ont été prises sur le plan de la régulation économique pour assurer une meilleure orientation des activités économiques. Ces mesures ont porté notamment sur une redéfinition de la politique publique en matière de promotion de l'investissement, de concours de l'Etat à la relance de l'outil industriel public, d'appui à la mise à niveau des entreprises privées nationales, et sur des encouragements diversifiés à l'entreprise et à la production locales. Par ailleurs, la gestion rationnelle et prudente des ressources nationales a permis d'entretenir le processus de croissance et de maintenir, voire d'intensifier, l'effort d'investissement et de développement tout en constituant une épargne extérieure stratégique qui permet au pays d'envisager l'avenir avec confiance et sérénité. Les travailleurs ont bénéficié de la croissance retrouvée, que ce soit à travers les efforts pour améliorer les conditions de vie de toute la population ou à travers l'évolution des revenus. Parallèlement à l'amélioration des revenus, les pouvoirs publics s'appuient sur une politique de transferts sociaux pour la préservation et l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens à travers notamment, les subventions pour le soutien au prix de plusieurs produits ou prestations marchandes (carburant, électricité et gaz, logement, eau, céréales, produits laitiers, loyers...) ainsi que des transferts aux démunis par le biais de la solidarité nationale. Chères sœurs travailleuses, Chers frères travailleurs, La création d'emplois et la réduction du niveau du chômage constituent un des objectifs stratégiques de la politique nationale de développement. Grâce aux efforts consentis à travers les importants programmes publics d'investissements, la création d'emplois par les entreprises, aux diverses mesures destinées à faciliter l'insertion professionnelle des jeunes primo demandeurs ainsi qu'aux dispositifs d'aide à la création de microentreprises par les jeunes primo demandeurs ou par les chômeurs, le taux de chômage qui était de près de 30 % en 1999 n'est plus que de 10 % en 2010. A cet effet, des mesures ont été prises afin de permettre à l'économie de prendre le relais des dispositifs publics dans la création d'emplois et à l'entreprise algérienne de contribuer de manière plus significative à la création d'emplois. Ainsi, les mécanismes et les sources de financement de l'entreprise ont été renforcés à travers la création du Fonds national d'investissement capable de mobiliser plus de 1 500 milliards DA de crédits. Par ailleurs, un Fonds d'investissement local au niveau de chaque wilaya géré par les banques, a été créé afin de faciliter la mobilisation du capital des petites et moyennes entreprises qui font l'objet d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics. En effet, d'importants efforts ont été consentis au profit de cette catégorie d'entreprises à travers notamment la réalisation de centres de facilitation et de pépinières d'entreprises, le renforcement des dispositifs de garantie des crédits, la mise en place de mécanismes nouveaux de financement et la mise en œuvre d'un programme national de mise à niveau qui touchera 20.000 petites et moyennes entreprises durant la période 2010-2014. En ce qui concerne la réhabilitation de l'entreprise publique, il convient de souligner que la politique de relance de l'industrie nationale mise en œuvre dans une logique économique permettra de doter l'entreprise de moyens conséquents et de disposer d'un répit pour se moderniser et redynamiser son activité, soutenue en cela par la commande publique qui servira de locomotive pour la relance et la réhabilitation de l'industrie nationale. Toutes ces mesures s'inscrivent dans la démarche globale de renforcement, de modernisation et de diversification de l'économie nationale afin de l'adapter au contexte international d'une part, et de la libérer de la dépendance envers les hydrocarbures et réhabiliter l'entreprise d'autre part. Chères sœurs travailleuses, Chers frères travailleurs, La lutte contre le chômage, et notamment le chômage des jeunes, sera poursuivie avec détermination. Dans cette perspective, j'ai fixé comme objectif pour ce quinquennat, la création de 3 millions d'emplois, dont la moitié seront créés par la croissance économique, grâce au volume important d'investissement qui sera injecté durant cette période, et l'autre moitié par les dispositifs publics de promotion de l'emploi. Chères sœurs travailleuses, Chers frères travailleurs, La mise en œuvre du programme 2005-2009 qui vient de s'achever, a permis au pays d'accomplir de grandes avancées vers le progrès économique et social et de consolider les résultats acquis à la suite de la mise en œuvre du programme 2001-2004 qui a permis d'amorcer une croissance durable dans un contexte macro-éconnomique assaini. Le programme quinquennal de développement qui a demarré en 2010 renforcera encore davantage le processus de croissance économique tout en accordant une attention particulière à l'amélioration des conditions de vie des citoyens et des indicateurs de développement humain qui consommera près de la moitié des investissements publics pour la période, soit 10.122 milliards DA. Dans cette perspective, nous veillerons particulièrement à organiser une juste répartition des revenus et des fruits du développement, concomitamment au développement d'une politique de solidarité nationale plus adéquate et mieux adaptée aux besoins des plus faibles et des démunis. Chères sœurs travailleuses, Chers frères travailleurs, Fermement determiné à protéger l'économie nationale, l'Etat a placé la lutte contre la corruption et les pratiques parasitaires et la fraude au cœur de son action. Les cadres juridiques et les mécanismes de prévention ont été mis en place à cet effet et l'Etat continuera à consacrer les moyens nécessaires pour renforcer et soutenir les instances de contrôle. C'est pourquoi, l'Etat s'est doté, durant l'année 2010, d'un arsenal législatif visant à prévenir et à réprimer la corruption et les atteintes à l'économie nationale. Dans ce contexte, je citerai la révision de la loi contre la corruption qui a permis la création d'un office de répression de la corruption ayant une compétence territoriale nationale et qui oblige les soumissionnaires aux marchés publics à produire une déclaration de probité engageant leur responsabilité devant les tribunaux. Il convient également de citer la révision de la loi sur la Cour des comptes, l'obligation de transparence dans les transactions commerciales, par la facturation et la justification des marges et le renforcement de la lutte contre le non-respect de la législation du travail et de sécurité sociale. Ces mesures d'ordre législatif et réglementaire ont été accompagnées par la mise en place, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, d'importantes ressources évaluées à prés de 400 milliards DA, afin d'améliorer les moyens de travail des administrations et services chargés du contrôle. Chères sœurs travailleuses, Chers frères travailleurs, Toutes les mesures que je viens d'évoquer s'inscrivent dans l'objectif de la construction d'une économie forte à croissance soutenue, assurant un bien-être social à toutes les composantes de la société, à travers une répartition équitable de la richesse créée et une réhabilitation de la valeur travail. Nous sommes tous interpellés pour que chacun de nous, Etat, employeurs et travailleurs, puisse apporter sa contribution pleine et entière à l'atteinte de cet objectif dans un climat de sérénité et de stabilité sociale. Chaque partenaire au sein du monde du travail se doit de contribuer à rentabiliser les efforts de l'Etat visant à consolider le processus de développement enclenché depuis une dizaine d'années, à relever le niveau de production et de compétitivité de nos entreprises et la qualité du produit algérien. Pour sa part, l'Etat se chargera d'initier les changements nécessaires au plan structurel, de mettre en place les instruments de la régulation économique et les facilitations à même d'améliorer le climat des affaires et de favoriser l'investissement productif. Les opérateurs économiques se doivent d'élargir le spectre de leurs activités en s'orientant davantage vers les activités de production, seules à même d'assurer et de conforter l'indépendance économique du pays et de générer des richesses et des emplois pérennes et ne plus se localiser sur les activités d'importation qui accentuent la dépendance du pays vis-à-vis de l'étranger. Enfin, les travailleurs, à travers l'UGTA, doivent se mobiliser pour réhabiliter l'effort productif et le mérite, accroître la productivité du travail, renforcer la pratique du dialogue social et soutenir les efforts de l'Etat dans la lutte contre la corruption et toute forme de prédation susceptible de saper l'effort de développement national. Je reste convaincu de l'engagement des travailleurs à relever le défi du développement économique et du progrès social et à bâtir une société où chaque Algérienne et chaque Algérien pourront s'épanouir et apporter leur contribution à la prospérité de la nation. A vous toutes et à vous tous, travailleuses et travailleurs, je renouvelle, en ce jour historique, mes vœux de bonheur et de succès.»