Bien que ces dernières années, le réseau routier de la wilaya de Tipasa s'est vu renforcé par une nouvelle infrastructure, parcourant une bonne partie de son territoire d'Est en Ouest, la voix express Bou-Ismaïl-Cherchell en l'occurrence, il n'en demeure pas moins que les accidents de la circulation sont aussi importants que par le passé. Un constat que font ressortir et confirment les différents bilans de la gendarmerie, la police et la Protection civile de la wilaya. Si la section autoroutière en question a pu atténuer, durant la majeure partie de l'année et d'une manière substantielle, l'ampleur du flux des véhicules sur les RN-11 et 67, et a contribué fortement à la décongestion de la circulation aux abords et dans les villes côtières, le problème des embouteillages se pose invariablement avec acuité en été, tant le nombre des vacanciers est de plus en plus important. Les files de voitures à cadence d'escargot commencent généralement dans certains endroits à se constituer la matinée, heure où les estivants affluent vers les sites de baignade et les villes côtières. Une fois cette plage horaire dépassée, la circulation, bien que dense dans les villes côtières et aux parages des plages, elle est plus ou moins supportable. Ce n'est qu'à l'approche du crépuscule que les embouteillages reprennent. En revanche, durant les week-ends, la situation se complique davantage et les routes de la wilaya contiennent difficilement leurs usagers, tant ceux-ci la parcourent par centaines. « C'est durant les week-ends que le nombre d'accidents en été est le plus important. Il arrive qu'on enregistre jusqu'à dix accidents en une journée », fait remarquer le lieutenant Michalikh, chargé de communication à la direction de la Protection civile à Tipasa. Selon lui, l'équation est bien simple, le nombre d'accidents est proportionnellement lié à l'ampleur du flux de voitures. « Les jours de la semaine, on note des pics en nombre d'accidents en matinée et en fin d'après-midi. Des tranches correspondant au départ et à l'arrivée des vacanciers sur les sites de baignade », analyse le même officier. Ce constat est-il une fatalité ? Non, selon le lieutenant Michalikh. « Les causes de ces accidents sont d'ordre humain. Les dépassements et les manœuvres dangereux et le non-respect du code de la route en sont les principaux motifs », énumère-t-il. Ainsi, pour éradiquer un tant soit peu le terrorisme de la route, il suffit simplement de s'astreindre à l'application rigoureuse du code de la route. « Sans cela, il est difficile d'inverser la tendance actuelle de la courbe des accidents », tranche-t-il. Et d'ajouter : « Les chauffeurs qui sont généralement à l'origine de la survenance des accidents sont des jeunes et à degré moindre ceux âgés de 30 à 50 ans, sur les RN-11, 67 et 42. » Outre ces routes nationales, nous avons enregistré des accidents au niveau du chemin de wilaya reliant Ahmeur El Aïn à Sidi Rached et au niveau de Magtaâ Kheira. En revanche, la voix express enregistre le plus bas taux comparativement aux RN traversant la wilaya. » Durant le mois de juillet dernier, 211 accidents se sont produits sur les routes de Tipasa provoquant cinq décès et 225 blessés. « La première semaine du mois d'août a connu 59 accidents qui ont fait 57 blessés », conclut le lieutenant Michalikh.