Il est jeune et fait le buzz. Mokhtar Saïb, alias Mok, après des études à l'université de Bouzaréah, rejoint Londres pour y faire de la musique. Il débute son expérience musicale en Algérie avec un groupe qu'il fonde, BFK, en référence à sa ville natale, Boufarik. Il est composé de Mok au chant, de son frère à la basse, d'un guitariste et d'un batteur. Ils se produisent sur quelques scènes de l'Algérois sans faire long feu. Hier, ce devait être le grand retour avec sa prestation à la salle Ibn Khaldoun, à l'initiative de l'établissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger. Pour ce premier concert-événement, il a promis d'offrir d'agréables moments, en reprenant des chansons comme « Khalouna ou khalouni », « El Ain ki tebki », « Hadek ezzine », « Fine omri Fine », « Habit ana nakbar maâk », « Klem el khayna ». Il nous en dit plus. Vos vidéoclips sont visités par plusieurs internautes. Quel est le secret de ce succès ? Vous êtes pourtant peu connu en Algérie ? Peut-être pour le fait que j'ai ramené un nouveau style au public. Il touche plusieurs types de personnes car varié et nouveau sur les réseaux sociaux. Dans quel genre s'inscrit votre musique ? Je suis un peu dans la pop, avec une petite touche de rock. Je fais des chansons acoustiques qui s'inscrivent dans le mode slow, mais c'est plutôt pop. Favorisez-vous le texte au rythme ? Je me base sur la mélodie plutôt que le texte. Je préfère ne pas approfondir les textes, l'écriture n'étant pas mon fort. Que comptez-vous apporter à la musique algérienne ? Je compte la marquer de mon empreinte artistique. Il s'agit de faire cette fusion entre notre patrimoine et la chanson occidentale, une sorte de mélange de deux cultures, qui nous offre, en dernier, un son exceptionnel et super à entendre. Qu'en pensez-vous de la nouvelle scène musicale algérienne ? Elle commence à révéler des jeunes chanteurs qui ont énormément de talent et de la passion. Je citerai comme exemple Nassim du groupe El Dey, le groupe Babylone ou Nassim de Djezma. Ce sont des artistes extraordinaires qui ont pu imposer leur propre style, avec une touche algérienne. Vous êtes installé en Grande-Bretagne. Est-il difficile d'y évoluer comme artiste ? En Grande-Bretagne, l'artiste a beaucoup d'opportunités et de moyens pour évoluer. Il faut, cependant, travailler dur pour parfaire son niveau, et le résultat n'est pas toujours satisfaisant. Actuellement, je suis membre dans un groupe de rock anglais « More Than Most ». On essaie d'intégrer la scène musicale anglaise. Vous avez débuté à Alger au sein du groupe BFK. Que devient cette formation ? Lorsque j'ai quitté l'Algérie pour aller en Angleterre, les membres du groupe BFK ont rejoint le groupe Caméléon qui a révolutionné la scène musicale algérienne.
Vous chantez souvent en dialecte algérien. Est-ce une manière pour vous de le promouvoir ? Je chante en dialecte algérien pour certes le promouvoir. Je chante aussi mon identité, une partie de moi. Je ne peux pas m'en détacher, particulièrement dans la musique. Ce dialecte est la base de mes chansons, surtout dans les sons anglo-arabe ou franco-arabe. Des projets en cours ? Actuellement, je prépare un nouvel album dans un studio en Algérie. Je chanterai en trois langues (arabe, français et anglais).