Photo : Slimene S. A. Après dix années d'absence sur la scène artistique algérienne, Akim El Sikameya marque, avec faste et ferveur, son Feed back. Ce jeune artiste au talent avéré a dernièrement donné une conférence de presse où il a tenu, en premier lieu à remercier l'ONCI « Je remercie cette institution qui m'a permis de rencontrer le public algérien ». Il poursuit en évoquant son parcours artistique «J'ai appris le violon et le chant dans une célèbre école arabo-andalouse Nassim Al Andalous à Oran. Cette formation m'a permis d'acquérir et d'enrichir mon savoir musical. Puis, j'ai monté mon premier groupe «El Meya », dans lequel j'ai adapté des noubas arabo-andalouses en chansons. J'ai fais sortir mon premier album (Atifa-Oumi) en 1999. J'enchaine avec l'écriture et la composition d'un second album, « Aïni-Amel ». Je viens de faire sortir un troisième album intitulé «Un Chwiya d'amour » qui traite des sujets d'actualité tel la liberté, l'amour, la paix, l'exil». Cet ingénieur de formation est à la recherche de nouvelles sensations artistiques et créatrices. Il a collaboré dans son dernier album, avec des artistes contemporains à l'image des photographes et des vidéastes. «Mon objectif, à travers cette démarche est de tisser des passerelles entre la musique arabo-andalouse et d'autres cultures musicales et d'autres expressions artistiques ». Interrogé au sujet de l'avis des puristes quant à la fusion de la musique andalouse avec d'autres genres musicaux « Nous avons besoin des conservateurs pour préserver ce patrimoine, mais ils ont besoin à leur tour des innovateurs pour faire évoluer cette musique afin de la perpétuer dans le monde». Pourtant connu dans le monde entier, Akim El Sikameya ambitionne de se faire connaitre sur la place d'Alger. Pour lui, c'est une «priorité ». En projets, il animera une série de concerts à Tokyo et en Inde, en octobre, Suisse en juillet, France en septembre. Il compte sortir un autre album. Mêlant Flamenco, T'zigane, Jazz, Soul, Blues, Celtique et Folk, Akim El Sikameya a enchanté le public, jeudi soir à la salle El Mouggar, à l'initiative de l'office national de la culture et de l'information (ONCI). C'est un Akim El Sikameya, au style décontracté qui nous a interprété quelques-uns de ses morceaux. Sa musique s'organise autour de quelques instruments, soutiens, autant discrets que fragiles, à une voix suave. Ce jeune artiste nous décrit le monde d'aujourd'hui avec lucidité et tendresse. Akim El Sikameya fait une excellente représentation avec une musique urbaine inspirée du folklore. Un grand moment de plaisir pour les habitués des lieux qui n'ont pas boudé leur plaisir d'écouter ces morceaux et les très belles gratifications musicales qu'il partage avec le groupe local «Castigroov ». Une interprétation envoûtante, leur façon de jouer leur permet de transmettre toute l'émotion artistique et le charme de cet art. Castigroov est un groupe qui réunit sept jeunes musiciens. La musique de cette formation est en fait un mélange de pop, reggae et rock nuancé de musique algérienne. Les textes de ce groupe sont écrits en expression française et arabe. Des textes réalistes. Rappelons que le groupe Castigroov a fait sortir son premier album composé en arabe dialectale intitulé «Dez Maâna» (pousse avec nous).