Après l'ex-leader libyen Mouammar El Gueddafi, à qui il a réservé, l'an dernier, une grosse romance, « La dernière nuit du Raïs », c'est au tour du père de la Révolution cubaine, Fidel Castro, d'être au cœur de la littérature du grand romancier Yasmina Khadra. Ce dernier présentera demain son dernier roman « Dieu n'habite pas La Havane », publié simultanément en France (Julliard) et en Algérie (Casbah). Hasard du ciel, cet évènement de taille sur la scène littéraire mondiale intervient cinq jours après l'apparition publique de l'ancien président cubain, à l'occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire. « Chant dédié aux fabuleuses destinées contrariées par le sort, ‘‘Dieu n'habite pas La Havane'' est aussi un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves. Alliant la maîtrise et le souffle d'un Steinbeck contemporain, Yasmina Khadra mène une réflexion nostalgique sur la jeunesse perdue, sans cesse contrebalancée par la jubilation de chanter, de danser et de croire en des lendemains heureux », lit-on sur le site web de Julliard, l'éditeur français exclusif de l'auteur de « A quoi rêvent les loups ? ». « A l'heure où le régime castriste s'essouffle, Don Fuego chante toujours dans les cabarets de La Havane. Jadis, sa voix magnifique électrisait les foules. Aujourd'hui, les temps ont changé et le roi de la rumba doit céder sla place. Livré à lui-même, il rencontre Mayensi, une jeune fille rousse et belle comme une flamme, dont il tombe éperdument amoureux. Mais le mystère qui entoure cette beauté fascinante menace leur improbable idylle », lit-on encore dans le résumé. Mais le plus dur dans cette histoire est que du jour au lendemain, Juan se retrouve à la porte, dénué de tous ses repères. Incrédule, il s'accroche au mythe de sa notoriété et à l'espoir de se produire ailleurs. Mais quand aucune opportunité ne se présente, le nuage sur lequel il vivait se dissipe et fait place à la réalité de son environnement, La Havane, au sein de laquelle les détresses s'accumulent en silence. Le roman est un texte plein d'humour et d'autodérision. Un récit fluide solidement construit, dont l'homogénéité repose sur une écriture aiguisée, lucide et affectueuse. Fiction rafraîchissante, certainement l'une des meilleurs de Yasmina Khadra, selon les critiques, « à lire d'un trait une fois en main ». Ces derniers parlent d'une histoire qui « va ravir les fans de Khadra et ceux qui le découvriront pour la première fois, à travers le récit de Juan Del Monte Jonava, chanteur de rumba à La Havane ». Le roman va enrichir le corpus de l'auteur, déjà composé d'un peu plus de 23 romans sous ce pseudonyme depuis 1990.