Trois cent soixante-sept projets de création de micro-entreprises ont vu le jour à Tizi Ouzou, dont 60 ont été le fait de femmes, soit plus de 16%, au cours des sept premiers mois de l'année en cours. C'est ce qu'a annoncé, lors d'un point de presse, Hocine Lamouri, directeur de l'agence Ansej de Tizi Ouzou. Ces projets ont généré 974 emplois permanents pour un investissement de l'ordre de 1,47 milliard DA dont 998 millions DA proviennent des financements bancaires, 43 millions DA en apports personnels des porteurs de projets. 103 porteurs de projets sont des universitaires, soit 28%, et 231 issus de la formation professionnelle (63%) ayant déjà une qualification à leur actif. Les créneaux investis sont essentiellement les services (141), le BTPH (64), la petite industrie (64), l'agriculture (47) et l'artisanat (17). Ainsi, depuis la création de l'Ansej à Tizi Ouzou en 1997, il a été créé 19.524 projets ayant généré 50.529 emplois permanents pour un montant global de 57 milliards DA. Le conférencier a également indiqué que pour cette année, 18 projets ont bénéficié d'une extension de leur activité avec la création de 72 autres emplois directs, alors que les 31 cabinets groupés ont bénéficié de 227 véhicules-atelier. Lamouri a aussi indiqué que 750 promoteurs ont bénéficié cette année de formation aux techniques de gestion d'une entreprise encadrée par des formateurs agréés par le Bureau international du travail. Par ailleurs et en matière de recouvrement, le conférencier a indiqué que durant les 7 premiers mois de cette année, 141,2 millions DA ont été remboursés sur les 224 exigibles, soit un taux appréciable de 63% alors que pour l'année 2015, ce sont 247 millions DA qui ont été recouvrés, soit 66%. Il a également signalé, à ce propos, que « 401 dossiers ont été indemnisés par le fonds de garantie bancaire et que 38 dossiers en contentieux sont entre les mains de la justice. 173 autres le sont pour refus de rembourser le PNR (prêt non rémunéré) pour un montant global de 63 millions DA ». Il a tenu à préciser que son institution, avant d'aller en justice, a toujours privilégié le dialogue et la concertation avec les emprunteurs. « La justice est notre dernier recours. » Enfin, Lamouri a ajouté qu'une trentaine d'activités ont été gelées dont deux à trois de manière temporaire en attendant de remettre de l'ordre dans la filière notamment celle de l'élevage et de la collecte du lait. Pour conclure, il a annoncé que son agence a ouvert une antenne à Azazga pour prendre en charge les dossiers des porteurs de projet pour les daïras de Azazga, Azeffoun et Bouzeguène en attendant d'ouvrir une autre en 2017 à Tigzirt. Comme il a fait état de l'ouverture, dès la rentrée universitaire, de concert avec le nouveau recteur, au sein même de l'Université de Tizi Ouzou, d'une maison de l'entrepreneuriat « à l'effet de permettre aux étudiants en fin de cycle de s'imprégner des conditions de création d'une microentreprise ».