Comme il fallait s'y attendre, Brahmia parlera de l'affaire du déplacement des membres de sa famille dans le même vol ayant transporté les athlètes le 27 juillet dernier au Brésil. Il a rejeté en bloc tout ce qui a été rapporté par la presse, qualifiant les informations données de « rumeurs et pures affabulations ». Il est allé jusqu'à l'annonce d'une action en justice contre la chaîne de télévision qui a fait la promotion de la thèse selon laquelle il aurait profité de son poste au sein du Comité olympique pour faire bénéficier sa famille de certains privilèges. « Ce n'est pas à mon âge que je vais me coller une mauvaise réputation. Ma famille s'est déplacée avec la délégation dans un cadre réglementaire et transparent. Cela ne s'est pas fait à l'insu des responsables du Comité olympique ou du ministère », souligne l'ancien médaillé de demi-fond (800 et 1500 m) aux jeux Africains de 1978, précisant avoir eu le soutien de plusieurs hauts responsables du pays. « Au Brésil, j'ai reçu plusieurs appels téléphoniques dont ceux du Premier ministre, du MJS et du président du COA, me demandant de me concentrer sur mon travail. Ils m'ont même intimé l'ordre de ne pas répondre aux accusations », a fait remarquer encore Brahmia, avant que le trésorier du COA, Rabah Chebbah, ne prenne la parole pour donner les détails de la prise en charge des athlètes avant les JO. « Tous les athlètes ont eu leur prise en charge en étroite collaboration avec leurs encadrements techniques et leurs fédérations respectifs. Même ceux qui affirment avoir déboursé de leur proche pour répondre aux besoins de leur préparation, ils ont été remboursés par le Comité olympique », rassure Chebbah avec des documents à l'appui. Brahmia revient à la charge en pointant du doigt certaines personnes qui voulaient porter atteinte à sa personne en citant « un dealer, un individu ayant des affaires en justice et coupable de cas de dopage ». Sur les accusations portées par l'unique médaillé à Rio, Taoufik Makhloufi, contre les responsables du sport national n'ayant pas été à la hauteur des gros moyens engagés par l'Etat, Brahmia dira : « Nous sommes dans un pays démocratique. Makhloufi est libre de porter des jugements. Nous avons le droit, quant à nous, de démentir. Je ne vais pas lui répondre, car j'éprouve beaucoup de respect à cet athlète. Il avait travaillé sous ma coupe, c'est moi qui l'ai ramené, d'ailleurs, de Souk Ahras. Je le félicite à l'occasion pour ses performances à Rio. Makhoufi demeure un athlète extraordinaire, parmi les meilleurs au monde. Laissant cet athlète tranquille, loin de toute forme de manipulation. Une chose est sûre, le COA ne se sent nullement visé par les propos de Makhloufi. » L'orateur est revenu, en outre, sur le cas du décathlonien, Larbi Bouraâda, qui serait victime d'une mauvaise prise en charge pendant sa préparation et d'un manque de considération à Rio. Brahmia précise : « Bouraâda est un brave type, auteur d'une superbe prestation aux jeux Olympiques. Nous avons toujours répondu positivement à ses doléances. Pour le stage de l'Espagne, sa prise en charge était bien prête, mais il l'a écourté. J'ai lu aussi que Bouraâda aurait été abandonné après la course. J'ai chargé, moi en personne, une personne de partir à la recherche de l'athlète à bord d'une voiture ». L'ancien médaillé olympique, Abderrahmane Hamad, a même témoigné de la véracité des faits racontés par le conférencier. Il prend la défense de Berraf et des athlètes Le chef de mission à Rio de Janeiro n'a pas manqué, par ailleurs, d'exprimer sa grande déception devant les agissements de certaines personnes qui tentent de mettre à profit la dégradation de l'état de santé de Mustapha Berraf (président du COA) pour décrocher des postes. « Je comprends que les gens aient des ambitions, mais cela ne doit pas se faire de cette manière. Ils profitent de la maladie de Berraf pour atteindre des objectifs inavoués. Je suis touché par cette attitude contre une personnalité ayant beaucoup donné au mouvement sportif national », confie Brahmia, exprimant également sa solidarité avec les athlètes qui ont participé aux JO. Une participation qualifiée par le chef de mission de la délégation algérienne à Rio de Janeiro de « positive ». Et de poursuivre : « Nous avons terminé à la 62e place dépassant plusieurs pays disposant de plus de moyens ». Le conférencier a loué, en outre, le comportement de la délégation algérienne à Rio qui a respecté les consignes des autorités algériennes. Le Premier ministre avait, en effet, insisté, avant le départ de la délégation algérienne au Brésil, sur la belle image de l'Algérie que devaient véhiculaient les athlètes algériens.