Le championnat de Ligue 1 Mobilis n'en est qu'à sa seconde journée et l'on enregistre déjà le départ de deux entraîneurs. Fouad Bouali vient d'être remercié par le CRB au lendemain de la défaite concédée à Sétif face à l'Entente locale. Bouali s'est mis d'accord avec le président du Chabab, Réda Malek, pour un divorce à l'amiable. Désormais, c'est l'entraîneur de l'EN des U17, Saber Bensmaïl, qui assure l'intérim en attendant la désignation d'un nouvel entraîneur. Dans le milieu du club belouizdadi, on évoque le retour d'Alain Michel à la barre technique des Rouge et Blanc de Laâquiba même si le technicien suisse Alain Geiger est un sérieux prétendant au poste. Avant Bouali, un autre technicien avait connu le même sort. Il s'agit d'Adel Amrouche (ex-USMA), qui a plié bagage avant même l'entame du championnat, remplacé par le Français Bernard Simondi, jusqu'alors directeur technique des Rouge et Noir depuis le milieu de l'exercice passé. A ce rythme-là, on risque fort de connaître le même scénario vécu lors de l'exercice précédent, où le nombre de limogeages et de démissions des entraîneurs dans les deux paliers a battu tous les records. Les 16 clubs de la Ligue 1 à eux seuls auront consommé pas moins de 41 entraîneurs. Seuls trois clubs, à savoir l'USM Alger avec Hamdi, le DRB Tadjenanet, avec Bougherara et le CR Belouizdad, avec Alain Michel, ont gardé le même coach durant tout l'exercice. La saison dernière, les entraîneurs ont eu droit à seulement deux licences par exercice, une règle érigée par la Ligue de football professionnel (LFP) pour limiter les mouvements des techniciens et mettre un terme à l'instabilité régnant sur le banc des formations de l'élite. Malgré cela, cette instance n'a pas réussi à arrêter « l'hémorragie ». Un constat d'échec traduit justement par l'annulation de cette mesure dès cet été. En tout cas, même si elle avait été maintenue, cette mesure n'aurait guère dissuadé les dirigeants de nos clubs qui continuent tout de même à dicter leur loi, se laissant influencer, pour la plupart, par la pression des supporters, déçus par les résultats de leurs équipes. Le limogeage de Bouali après seulement deux journées de championnat en est la preuve parfaite du mal qui ronge notre football et nos clubs dont la majorité d'entre eux sont encore gérés par la rue. C'est malheureux de le dire, mais nos dirigeants n'ont pas encore cette culture du professionnalisme où l'on privilégie les projets à moyen et long terme.