Le président Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping, ont remis ensemble au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, les instruments de ratification de ce traité visant à contenir le réchauffement climatique. La chambre d'enregistrement législatif du régime chinois a voté « la proposition (...) pour ratifier » ce traité historique visant à contenir le réchauffement climatique sous le seuil critique de 2, voire 1,5° C par rapport au niveau préindustriel, a annoncé l'agence Chine Nouvelle. Cela supposera des efforts colossaux pour le géant asiatique, qui tire quelque 70% de son électricité du charbon, produisant environ 24% des émissions mondiales de CO2. Pour le président américain, l'accord de Paris sur le climat pourra être vu par les générations futures comme « le moment où nous avons enfin décidé de sauver notre planète ». « Au bout du compte, (l'accord) marquera un tournant pour notre planète », a-t-il souligné. L'accord de Paris a été formellement signé par 180 pays, mais il faut la ratification d'au moins 55 pays représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre pour que le traité entre en vigueur. Jusqu'à hier, seuls 24 pays étaient allés au bout du processus, surtout des petits Etats insulaires, les plus exposés, mais ne représentant que 1,08% des émissions. La ratification par Washington et Pékin de ce traité est une réelle avancée pour la prise en charge des questions environnementales. Les experts en la matière espèrent que l'annonce sino-américaine aura un effet entraînant. Barack Obama plaidera, au cours du sommet du G20, aujourd'hui et demain, pour la ratification de l'accord par d'autres pays, parmi lesquels l'Inde. De leur avis, la communauté internationale est consciente des dangers que risque d'engendrer la pollution atmosphérique, d'où la nécessité de s'engager résolument pour faire face à la menace climatique. Ils estiment que les pays pollueurs seront dans l'obligation de transformer leurs économies pour tirer leur croissance des énergies propres plutôt que fossiles. Ces pays, notamment la Chine, qui a alimenté une pollution atmosphérique endémique, sont d'ailleurs tenus de faire le point sur leurs programmes de soutien aux énergies fossiles. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, s'est félicité de cette avancée. La rencontre de Hangzhou parviendra-t-elle à établir un calendrier pour éliminer les subventions aux carburants fossiles ? Outre la lutte contre le changement climatique, qualifiée d'éclaircie dans les relations sino-américaines souvent difficiles, les deux chefs d'Etat devraient aborder les tensions en mer de Chine méridionale. Aujourd'hui, le président américain doit s'entretenir avec la Première ministre britannique, Theresa May, pour la première fois depuis sa prise de fonction à la suite du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit).