Un sit-in a été organisé, hier, par des citoyens et citoyennes en hommage à la jeune femme Amina Merabet, sauvagement assassinée par un jeune de 32 ans, vendeur ambulant de légumes. La victime a été brûlée vive devant chez elle par le mis en cause qui est toujours en fuite. Une centaine de personnes ont répondu à l'appel lancé sur les réseaux sociaux et se sont rassemblées au niveau de la placette de la Grande-Poste. Parmi elles, il y avait des artistes, des journalistes, des étudiants militants des droits de l'homme et de la femme. Les participants ont brandi des pancartes, dénonçant le crime odieux. Des militantes des droits de la femme ont exprimé leur ras-le-bol des violences continues contre la femme. « Hier, c'était Razika à M'sila, aujourd'hui c'est Amina. A qui le tour, demain ? Qui mettra fin à cette violence ? », s'est écriée Souad, une jeune de 28 ans. Une enseignante à la retraite s'est dit « outrée » par ce crime abject. « Il ne faut pas que cela soit assimilé à un fait divers. Il faut appliquer la loi dans toute sa rigueur. » Pour d'autres intervenants, « c'est une question d'éducation, pas de loi. Il faut par le changement des mentalités ». A l'occasion, des femmes victimes de violences, notamment le harcèlement sexuel et les agressions physiques, ont tenu à témoigner. « Il y a des femmes qui meurent tous les jours et nous n'en entendons pas parler. Femmes, levez-vous », ont-elles lancé. Des fleurs et des bougies ont été déposées devant les portraits de Amina et Razika.