Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, recevra, aujourd'hui, Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), et Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Plusieurs sujets relatifs à la situation économique du pays seront abordés lors de cette rencontre qui aura lieu à Alger. Selon des sources concordantes auprès du Premier ministère et du Forum des chefs d'entreprise, les trois hommes discuteront des nouvelles dispositions de la loi de finances pour 2017 et de la mise en application du nouveau modèle économique, exposé et discuté lors de la tripartite de juin dernier. En cours de préparation, la loi de finances pour 2017 va contenir des dispositions susceptibles de mettre en exécution ce nouveau modèle économique de croissance dont le principal objectif est d'entamer la transition économique qui devrait mettre fin, de manière progressive, à la dépendance du pays aux hydrocarbures. Ainsi, la croissance économique sera soutenue et favorisée par la production nationale. Outre l'encouragement des secteurs productifs, tels l'agriculture et l'industrie, un effort est également déployé pour réduire la facture des importations, à l'origine d'un grand déficit commercial. Le débat sur la loi de finances est nécessaire compte tenu des changements opérés dans la conception du budget de l'Etat, dictés par la forte réduction des ressources financières du pays depuis la chute des prix du pétrole sur le marché mondial. Le Premier ministre a annoncé, lors de sa récente visite à Saïda, que la fiscalité pétrolière du pays a diminué de 50%. Pour l'exercice prochain, les dépenses pourraient diminuer compte tenu du nécessaire équilibre financier qu'il faut préserver en attendant de pouvoir remettre tous les indicateurs économiques (PIB, taux de croissance) au niveau espéré grâce à une production plus forte et plus soutenue. Même si le débat s'articule aujourd'hui autour des mesures relatives à l'augmentation des prix de certains produits, la suppression des subventions pour d'autres, le gouvernement reste intransigeant sur l'option du maintien de la politique sociale et de solidarité en faveur des couches défavorisées qu'il compte poursuivre. La relance économique et la promotion de la production nationale ne peuvent pas se faire sans l'apport du secteur privé. C'est dans ce sens que le partenariat public-privé reste l'une des options les plus indiquées. En termes de politique d'importation, un travail est en cours pour pouvoir, en plus d'une réduction de la facture, aller à la restructuration du budget destiné à l'importation des différents produits. L'objectif étant d'importer uniquement des équipements, de la matière première et de réduire drastiquement l'importation des produits alimentaires.