Relancer le 7e art avec la projection de films à longueur d'année dans toutes les salles de cinéma à travers le territoire national. « C'est une priorité absolue », a indiqué, hier, Azzedine Mihoubi lors de sa visite dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Ce dernier a rappelé que l'Algérie disposait, après l'Indépendance, de quelque 450 salles. « Aujourd'hui, a-t-il ajouté, seules 80 sont opérationnelles ». La majorité d'entre elles ont fait l'objet de réhabilitation et bénéficié de nouveaux équipements. Selon lui, « le cinéma a pour mission de développer une industrie de la culture devenue aujourd'hui une exigence ». C'est dans ce contexte que plusieurs salles ont été rénovées à travers le pays, entre autres « Amarna » et « Tessala » à Sidi Bel-Abbès. Inaugurées en décembre 2013, elles ont bénéficié d'une rénovation d'un coût de 240 millions de dinars. Cela a permis la création de 28 emplois. Toutes les salles de cinéma seront gérées par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), a souligné le ministre. S'agissant de la numérisation des anciens films, il a rappelé que l'opération vise à préserver les œuvres de la cinématographie menacées de dégradation. « Jusqu'à présent, 14 films ont été numérisés et projetés. On travaille actuellement sur le film ‘‘Tahia ya Didou'' de Mohamed Zinet », a-t-il annoncé . Encourager la lecture Poursuivant sa tournée, le ministre a visité le projet de réalisation d'une salle de lecture dans la commune de Hassi Dahou qui a bénéficié d'une autorisation de programme de 21,5 millions de dinars. Implanté sur une superficie de 400 m2, il enregistre un taux d'avancement de 75%. Sur les lieux, Mihoubi a mis l'accent sur la nécessité d'encourager la politique de la lecture chez les enfants, notamment par l'accès gratuit aux élèves à l'ensemble des bibliothèques communales. Le ministre a souligné que de telles initiatives développent très tôt chez les jeunes les habitudes de lecture et le goût de lire qui doit être maintenu. Toutes ces bibliothèques, à travers les communes, a estimé le ministre, sont perçues comme « un complément essentiel de l'école ». Par ailleurs, la wilaya sera dotée d'un musée. Le projet d'un coût de 300 millions de dinars permettra de réhabiliter une ancienne bâtisse « le château Léon-Bastide », dont l'étude a été achevée. Le chantier du nouveau siège de la Direction de la culture a été également une halte où le ministre a insisté sur l'accélération des travaux pour sa réception dans les délais. Un montant de 75 millions de dinars a été accordé à cette infrastructure qui sera livrée durant le premier semestre de 2017. Auparavant, il s'est rendu au rectorat du Musée de l'agriculture, ex-Institut agricole (ITMA). Lors d'une conférence de presse, Azzedine Mihoubi a indiqué que la chanson raï a été inscrite au patrimoine de l'humanité et la ville conservera toujours son festival. Pour lui, « la capitale de la Mekkera dispose de toutes les infrastructures et demeure « bled el fen oua raï ». Le ministre a, enfin, assisté à un passage d'une pièce théâtrale « Œdipe roi », nouvelle production du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, interprétée par des non-voyants. Réalisée par Sedek El Kebir, elle sera jouée au Festival du théâtre arabe.