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Une sanglante page d'histoire
Prise de Constantine en 1837
Publié dans Horizons le 20 - 09 - 2016

Abdelkrim Badjadja qui a longtemps travaillé dans le domaine des archives, ayant été directeur du Centre des archives nationales entre 1991 et 2001, a pu de ce fait avoir accès à beaucoup de documents. Sa qualité d'enfant de la ville où il a dirigé l'association « Le vieux rocher » au milieu des années 1980 et les archives de la wilaya a également compté. Son ouvrage foisonne de détails dignes d'une passion et du souci du détail propres aux archivistes. Ils forment la matière essentielle de son livre* qui vient de paraître. Il nous replonge dans les premières années d'avancée des troupes coloniales qui, après la prise d'Alger, vont se répandre dans tout le pays. Au terme d'une bataille sanglante, elles vont occuper la ville antique le
3 octobre 1837, bien après Oran. Une année auparavant, le maréchal Clauzel, à la tête de 8.800 hommes, ne put prendre la cité défendue par Ahmed Bey à la tête du beylik de l'Est depuis 1826.
Il a fallu une nouvelle expédition l'année suivante. Elle sera commandée par le gouverneur général lui-même et une brochette d'officiers, dont beaucoup trouveront la mort. Une armée de 13.000 hommes allait déferler sur Constantine pour ce que l'auteur appelle « la bataille du destin parce que de son issue dépendait l'indépendance des uns et la politique colonialiste des autres » (P. 69). Les Français ouvrent une « brèche » dans le dispositif défensif de la ville sur les lieux mêmes qui portent aujourd'hui ce nom.
L'ultime bataille
Ce sont le déroulement des deux batail-les, les protagonistes d'un côté et de l'autre, et leurs tactiques sur le champ de bataille qui sont relatés. Il aborde aussi les dissensions apparues dans les rangs des résistants partagés entre ceux qui voulaient l'affrontement et ceux qui prônaient la négociation. Il s'attarde surtout sur l'assaut final et la résistance à l'avancée des soldats français que favorisa, en 1837, la trahison. Se basant sur les documents de l'époque, les archives et aussi la tradition orale, les événements sont restitués, notamment l'ultime bataille qui permit la prise de la ville. Elle s'acheva par la ruée vers les abîmes du Rhumel de centaines d'habitants fuyant l'enfer et le pillage. De nombreuses notices sont consacrées aux hommes qui ont défendu la ville. Pas seulement Hadj Ahmed Bey dont il évoque l'ultime retour dans son palais, mais aussi d'autres personnes qui ont joué un grand rôle à ses côtés. Il s'agit notamment de son bras droit Benaïssa, du cheïkh Lefgoun, l'autorité religieuse suprême dans la ville. S'inscrivant dans une longue tradition de trahison familiale, l'auteur écrit que « c'est son turban qui servit d'étendard pour le cessez-le-feu et sa plume rédigea le message de capitulation » (P. 92). Il a inséré aussi son point de vue polémique sur les relations entre l'émir Abdelkader et Ahmed Bey à cette époque où la France venait de signer le traité de la Tafna avec le premier. Le livre se termine par une balade à travers les venelles. L'auteur nous présente l'histoire de la ville et les traces laissées par celle-ci dans les venelles d'une ville qui pour lui symbolise « la permanence de l'Algérie depuis l'Antiquité ».
R. Hammoudi
*« La bataille de Constantine 1836-1837 »,
165 pages, éditions Chihab, 850 DA.


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