Elue en juin dernier, la nouvelle maire de Rome, figure montante du Mouvement cinq étoiles (M5S), ambitieuse formation populiste et antipartis, a répété durant toute sa campagne que les JO ne pouvaient pas être une priorité pour la ville. Un retrait du soutien de la mairie de Rome reviendrait à enterrer le projet, au bénéfice des trois autres candidats, Paris, Budapest et Los Angeles, avait indiqué la semaine dernière le président du Comité olympique italien (Coni) Giuseppe Malago. Jusqu'à présent, Raggi a régulièrement affirmé que les JO-2024 ne pouvaient pas être une priorité pour une ville qui croule sous une dette de 13 milliards d'euros, mais sans jamais se prononcer clairement sur un retrait de la candidature italienne. Tout porte à croire qu'elle ira dans ce sens : le M5S, dont elle est issue, s'oppose à cette candidature, au motif que les Romains attendent d'abord qu'on règle les problèmes de transport ou de propreté de leur ville. Le blog du fondateur du mouvement, Beppe Grillo, auquel elle a juré une fidélité absolue, a publié il y a dix jours une tribune intitulée : « Les Jeux à Rome ? Non merci ! ». Le Coni a promis de son côté que l'organisation des JO-2024 ne coûterait pas un centime aux contribuables romains. Le budget, évalué à 5,3 milliards d'euros, serait entièrement à la charge du comité olympique, des sponsors et de l'Etat italien, a assuré M. Malago. Le dossier a également le soutien appuyé du chef du gouvernement italien, Matteo Renzi (centre gauche), qui a déjà exprimé sa colère contre la volonté du M5S d'enterrer la candidature. Rome est l'une des quatre villes candidates à l'organisation des JO-2024 avec Paris, Budapest et Los Angeles. Le 7 octobre, les candidats doivent envoyer au Comité international olympique la deuxième partie de leur dossier. En l'absence de soutien de la municipalité à cette date, la candidature romaine serait caduque.