Lors de la remise du « Prix Emir Abdelkader pour le vivre-ensemble et la coexistence pacifique », Brahimi a souligné que « dans la conjoncture actuelle marquée par la violence, nous sommes contraints de travailler ensemble pour le bien de nos peuples et pour créer cette nouvelle Andalousie ». « Je suis conscient que la création du prix Emir Abdelkader contribuera à cette œuvre commune », indique-t-il. Abordant la situation actuelle qui prévaut dans plusieurs régions du monde, il dira que « le déferlement des réfugiés vers les pays voisins puis vers d'autres pays était prévisible ». « Nous ne pouvons ignorer non plus les tensions très graves et dangereuses qui secouent le monde musulman au sein de l'islam lui-même », a-t-il ajouté. S'agissant de l'Algérie, il a souligné qu'elle œuvre depuis toujours à la faveur d'un Maghreb uni, rappelant que de nombreuses actions ont été entreprises dans ce cadre. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a, de son côté, appelé les chercheurs et spécialistes « à revisiter le legs culturel et spirituel de l'Algérie avec objectivité et dans la sérénité en vue de construire une conscience culturelle nationale à même de faire face à toutes les formes d'extrémisme et de déviation spirituelle dont souffre aujourd'hui l'humanité ». Par ailleurs, le ministre a rappelé que « le président Bouteflika, depuis son élection à la magistrature suprême, il y a 17 ans, n'a pas cessé d'œuvrer pour la consécration des valeurs de tolérance, de réconciliation, de paix et de pardon », ajoutant que le chef de l'Etat a insisté, à maintes reprises, sur le rôle de l'émir Abdelkader, précurseur dans la défense des droits de l'homme et des minorités. Le ministre s'est félicité du choix porté sur les trois personnalités internationales lauréates du Prix Emir Abdelkader, en l'occurrence Lakhdar Brahimi, Federico Mayor et Raymond Chrétien. Pour Lakhdar El Ibrahimi, un monde meilleur réside en l'inculcation d'une culture de partage et de vivre-ensemble pour les générations futures qui vivent dans un monde où règnent la violence et l'intolérance, appelant « à plus de travail ensemble pour atteindre ce but ». L'Espagnol Federico Mayor, ancien ministre et ancien directeur général de l'Unesco, a indiqué, dans un message vidéo, que « l'émir Abdelkader est un véritable symbole de tolérance et de fraternité. Nous devons suivre sa voie et enseigner ses valeurs ». Le Canadien Raymond Chrétien a insisté sur l'importance de cibler les générations futures en leur inculquant les principes de coexistence dans les écoles, les universités.