Photo : Makine F. Contrairement au parti FFS, l'alter ego du RCD, qui a décidé d'opter pour des meetings en salle, dont un a eu lieu, hier, en plein centre d'Alger, le parti de Saïd Sadi maintient son option pour des marches dans la capitale, profitant de la levée de l'état d'urgence qu'il considère comme la fin de toutes les interdictions. Le RCD annonce pour aujourd'hui sa cinquième marche à Alger. Les sympathisants de Sadi vont partir, cette fois-ci, de trois points différents. Ils s'ébranleront de l'ouest de la capitale, à partir de Aïn Benian vers la place des Martyrs, du centre, c'est à dire d'El Madania vers le siège de l'ENTV, et enfin de l'est d'Alger, d'Hussein Dey vers la place du 1er-Mai. De son côté, la représentation de la Coordination à l'ouest du pays a décidé elle aussi de marcher de nouveau. Ses membres se sont montrés «déterminés» à organiser cette marche, de la place du 1er-Novembre vers le siège de la wilaya, en passant par la rue Larbi Ben M'hidi. Pour la marche, il semble, côté pouvoirs publics du moins, qu'elle ne sera pas autorisée puisque la Direction des affaires générales de la wilaya n'aurait délivré «aucune autorisation » à ses représentants, selon un communiqué de la wilaya précisant que la loi sur les manifestations publiques prévoit que « la demande soit déposée huit jours avant » Les représentants de la CNCD, qui ont été reçus mercredi au siège de la DRAG, n'auraient pas observé cette modalité et l'ont donc fait que trois jours seulement avant cette date, ce qui la rend impossible aux plans juridique et administratif. Le RCD, qui avait déjà essayé de mettre la pression sur les pouvoirs publics, avec son boycott symbolique de l'ouverture officielle, mercredi dernier, de la session parlementaire de printemps, n'a pas l'intention de réviser sa démarche alors que le FFS, comme cela a été expliqué par ses dirigeants, on l'a vu, refuse le principe des marches qui véhiculent des velléités de confrontation sur l'espace public.