Les Suisses ont massivement répondu « oui » dimanche par référendum à une loi autorisant les services secrets à surveiller les communications téléphoniques et les activités sur internet pour notamment déjouer les nouvelles menaces terroristes. Selon les premières estimations données par l'institut de sondage gfs.bern, 66% des électeurs ont accepté cette nouvelle loi sur le renseignement. Le « oui » à la nouvelle loi sur le renseignement est de nature à satisfaire le gouvernement qui considérait qu'il n'était plus possible de répondre aux nouvelles menaces, en particulier terroristes, avec les moyens dont disposaient les services secrets qui n'avaient le droit de col-lecter des informations que dans le domaine public ou si elles étaient disponibles auprès d'autres autorités. Le Parlement avait voté la loi en 2015, mais une alliance formée du Parti socialiste, des Verts et d'organisations comme le Parti Pirate qui craignent des dérives comme celles aux Etats-Unis dénoncées par Edward Snowden avait pris l'initiative de ce référendum. Cet ex-agent de l'Agence de sécurité nationale (NSA) avait en effet dévoilé en 2013 l'ampleur du réseau de surveillance électronique américain mis en place après les attentats du 11 septembre 2001. Au cours de la campagne, les opposants à la loi avaient aussi rappelé le scandale dit « des fiches » qui avait défrayé la chronique en 1989 lorsque les Suisses avaient appris avec stupeur que 900.000 d'entre eux étaient fichés par la police en fonction de leurs opinions politiques, syndicales et autres.