Alors que les Sahraouis n'ont pas encore fini de savourer le 35e anniversaire de leur république (République arabe sahraouie démocratique), les forces d'occupation marocaines ont renoué avec les attaques barbares contre des civils sahraouis. Au moins, 68 Sahraouis ont été blessés durant l'intervention brutale de la police marocaine pour disperser une manifestation pacifique organisée mercredi dernier, dans la capitale occupée du Sahara occidental, El Ayoune, a indiqué jeudi dernier à Sahara Presse Service (SPS) une source de la Confédération syndicale des travailleurs sahraouis (CSTS). «L'intervention brutale s'est déroulée au moment où des négociations étaient en cours entre les représentants des manifestants et des responsables de la machine répressive marocaine», a précisé la même source. Vendredi, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, est monté au créneau. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, il dénonce une «nouvelle répression barbare» perpétrée, pour la seconde fois, le 26 février dernier, par les forces d'occupation marocaines contre les civils sahraouis à Dakhla, dans le sud du Sahara occidental occupé. Selon le président de la RASD, les populations sahraouies sont sorties pour protester contre la première agression violente et inhumaine et demander que les civils sans défense soient protégés ainsi que leurs biens et que les auteurs et autres responsables de cet acte criminel soient jugés. La réponse de la police marocaine ne s'est pas fait attendre : les forces d'occupation ont détruit et brûlé des maisons et des véhicules appartenant à des citoyens sahraouis dans plusieurs quartiers de la ville de Dakhla. Cette ville, précise le président sahraoui, se trouve sous embargo militaire et connaît un large déploiement des éléments de la police en civil qui s'adonnent à des actes d'intimidation de Sahraouis sans défense. M. Abdelaziz a appelé le Secrétaire général des Nations unies à «intervenir» en vue de garantir la protection nécessaire à la population sahraouie sans défense dans la ville de Dakhla et à permettre l'accès aux observateurs et journalistes étrangers indépendants.