Une des plus grandes romancières de son temps, en l'occurrence Shikibu Murasaki, a laissé une œuvre millénaire encore appréciée par les amateurs des belles lettres japonaises. Dans une société antique où la femme était alors considérée comme un objet, Shikibu Murasaki a écrit un chef d'œuvre en donnant vie au premier roman japonais. On ne peut qu'être admiratives et émues, nous les femmes du XXIe siècle, face à une femme qui a pris les devants sur le sexe fort en écrivant une œuvre en l'occurrence «Le dit du Genji» sur la société de la cour impériale et la culture nippone et dont la portée a traversé les siècles pour la postérité. Auteur d'un journal intime et de recueils de poésie, Murasaki a hérité ce prénom qui veut dire pourpre, sobriquet d'un de ses personnages. Selon les études faites sur l'œuvre monumentale, il apparaît le souci de la description des êtres et des choses et l'art de construire ce qui est reconnu comme le premier roman du japon et le plus ancien du monde. Ce livre est aussi considéré comme la plus belle œuvre de la littérature de la période de Heian. Ecrit en 54 chapitres, par cette dame de la cour, il retrace la vie d'un prince, Genji, de la cour de Kyoto et de son fils Kaoru. Les 54 chapitres du livre sont écrits uniquement en hiragana ce qu'on appelle au Japon la langue des femmes. La langue des femmes, d'où découle l'écriture féminine, diffère de celle des hommes pour être plus douce, polie, sensible et distinguée. Née vers 978, Shikibu Murasaki meurt en 1014.